Le chef de gouvernement désigné, Saâd-Eddine El Othmani a, certes, réussi à former un gouvernement, mais la manière dont les choses se sont déroulées n’aurait pas été appréciée par plusieurs membres du Parti de la justice et de développement (PJD).En effet, des voix se sont élevées pour critiquer ce qu’elles ont qualifié de «concessions» faites par le chef de gouvernement désigné.Ces concessions vont du ralliement de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) à la coalition gouvernementale jusqu’à la nomination de Abdelouafi Laftit à la tête du ministère de l’Intérieur, en passant par la perte de gestion des départements ministériels importants.
Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte cette information dans son édition de ce jeudi 6 avril, les mécontents de la Lampe tentent de rassembler des signatures pour appeler à une réunion extraordinaire du Conseil national du parti en vue d’examiner cette situation. Ainsi, Amina Maelainine a posté sur son compte Facebook un message appelant à une réunion du Conseil national. Abdelali Hamieddine lui a emboité le pas, en proposant de plus au parti de prendre ses distances avec le gouvernement d’El Othmani. Cette approche a été soutenue par Abdessaad El Kassal, président de la région de Rabat-Salé-Kénitra.
Pour sa part, Bilal Talidi a considéré ces concessions comme des tentatives visant l’affaiblissement du parti et appelé au retour de la direction du parti qui a conduit le PJD à la victoire, soit au retour de Abdelilah Benkirane.