Gouvernement-syndicats: du marchandage au vrai dialogue

Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, et les partenaires sociaux, lors du deuxième round du dialogue social, mercredi 14 septembre 2022.

Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, et les partenaires sociaux, lors du deuxième round du dialogue social, mercredi 14 septembre 2022. . Brahim Moussaaid / Le360

Revue de presseKiosque360. Une rencontre ponctuelle, souvent programmée à la veille du 1er Mai, le dialogue social est ouvert pour durer. Il s’agit désormais d’une année sociale avec deux rendez-vous annuels. Cet article, qui est une revue de presse tirée de l’hebdomadaire La Vie éco, revient sur ce changement radical.

Le 16/09/2022 à 19h47

La rencontre du 14 septembre n’est pas un rendez-vous anodin entre partenaires sociaux, gouvernement, syndicats et patronat. D’abord, c’est la deuxième rencontre cette année, dans le cadre du dialogue social. Ce qui n’est pas fréquent. C'est même inédit. Ensuite, le fait que cette réunion intervienne en septembre est le signe de l’institutionnalisation du dialogue social. Et donc de l’installation de l’année sociale. C’est très important, relève l’hebdomadaire La Vie éco dans son édition du vendredi 16 septembre.

Plus encore, avant même de se retrouver pour ce round, les partenaires sociaux, dont fait partie désormais et pour la première fois la Comader (Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural), avaient déjà mis en place une feuille de route, avec plusieurs étapes.

Nous sommes pleinement dans une démarche de dialogue et de concertation continus. En tout cas, poursuit l’hebdomadaire, la CGEM approuve la démarche et souligne l’importance des négociations dans la réalisation des ambitions du gouvernement, du patronat et des syndicats. L’UMT se félicite de l’engagement de tous à respecter les accords du dialogue social. La CDT se dit partante pour aborder tous les sujets à l’ordre du jour alors qu’elle était auparavant réticente par rapport à certains sujets. L’UGTM salue l’avancement du processus et approuve les mesures prises. 

Il faut dire, comme l’a par ailleurs souligné l’éditorialiste de l’hebdomadaire, qu’«aujourd’hui, c’est plutôt une approche de concertation et d’efficacité qui est prônée. Après avoir réussi à négocier un pacte social qui fait date (30 avril), le gouvernement met tout en œuvre pour traduire ses termes en réalisations». L'Exécutif, poursuit l’éditorialiste, «a surtout démontré son sens de l’engagement et sa détermination à respecter un calendrier qui sert de repère pour faire avancer des réformes capitales». C’est là, ajoute La Vie éco, un esprit d’engagement, de part et d’autre, qui augure de la poursuite du dialogue social dans de meilleures conditions.

Ainsi, rappelle l’hebdomadaire, ce deuxième round, entamé mercredi, sur invitation de Aziz Akhannouch, a été l’occasion pour l’Exécutif d’aborder avec les centrales syndicales plusieurs questions à l’ordre du jour, dont la révision du régime de l’IR, la réforme des régimes de retraite et le réexamen d’un ensemble de législations du travail.

Il a été convenu, comme l’a d’ailleurs réitéré le porte-parole de l’Exécutif à l’issue de la dernière réunion du Conseil de gouvernement, d’élaborer une vision commune pour la mise en place de l’Observatoire national du dialogue social et de l’Académie de la formation dans le domaine du travail, de l’emploi et du climat social. Des commissions conjointes seront également mises en place pour plancher, dans l’immédiat, sur les modalités et les barèmes de révision de l’IR et le résultat de ce travail sera répercuté sur le projet de loi de Finances de l’année prochaine. Des commissions du même genre vont aussi travailler sur les questions de la législation du travail et de la réforme des régimes de retraite. En parallèle, des dialogues sectoriels reprendront dans certains secteurs et seront lancés dans d’autres. 

Par Amyne Asmlal
Le 16/09/2022 à 19h47