«La belle prestation des hommes de Walid Regragui est unique dans l’histoire du Maroc. Outre le fait qu’elle ait soudé les rangs du peuple, elle a semé les germes d’un futur proche que nous concrétiserons via un ensemble de domaines variés allant de la politique, à l’économie en passant par la défense de l’intégrité territoriale», a souligné cet expert dans un entretien avec Le360. Le football, selon lui, «est devenu un vecteur de politique nationale et étrangère».
Pour ce professeur universitaire, le Maroc a apporté «la joie au monde arabe et africain». Si le Qatar a dépensé des milliards de dollars pour organiser le Mondial, l’un des grands vainqueurs est «le Maroc, car il va récolter, à travers le sport, des dividendes diversifiés dans sa façon de gérer son futur sur les plans politique, économique et social», a insisté cet expert en droit des affaires en citant «la communion qui a réussi à se dégager à travers cette réalisation footballistique».
L’accueil triomphal et royal réservé à la sélection nationale en est une preuve. «Durant trois heures, le monde avait les yeux rivés sur le Royaume à l’occasion de cet accueil triomphal, notamment l’audience accordée par le roi Mohammed VI à l’équipe nationale». «C’était une énorme publicité pour le Royaume», a-t-il expliqué.
«Mondialement, le Maroc est devenu de plus en plus connu. Le nombre de recherches sur Google connaît une hausse exponentielle, le tourisme va s’améliorer. Déjà, les destinations touristiques comme celles de Marrakech, d’Agadir et autres vont connaître un essor sans précédent», et ce, dès cette fin d’année.
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En termes d’image, le Maroc a aussi acquis «la réputation d’être un pays de progrès, de paix et de stabilité», selon Badr Lazrak. Pour celui-ci, «il faut maintenant accélérer la mise en œuvre d’une politique de l’économie du sport, l’encouragement des investissements, car les perspectives sont prometteuses».
«Le plus dur a été réalisé. Il faut maintenant développer les opportunités, changer de cap en allant de l’amateurisme au professionnalisme en sport, du titre de l’association à celui de l’entreprise et à la promotion de l’économie du sport», a commenté cet universitaire. Le Maroc a donc réalisé des acquis «sur les plans des médias, de la propagande, du tourisme. Il faut consolider l’élan», a-t-il ajouté.
Le volet politique, d’après lui, reste «un aspect primordial dans cette mutation». «Le Maroc a aussi pu, grâce à ce parcours, faire plus connaître sa cause nationale et cet aspect peut consolider la position du Royaume au sujet de son intégrité territoriale. Il faut donc faire fructifier les causes nationales lors des diverses manifestations sportives à venir», a conclu ce chercheur en droit des affaires.