C'est avec des sanglots dans la gorge que cette élue appelle, au cours de cette émission sur Le360, le gouvernement et les autorités à se préoccuper du monde rural.
«C'est un héritage qu'il est temps de résoudre. Mes villageois sont simples, ils ne demandent pas grand chose. Ils réclament seulement la route, l'électricité, l'école, l'eau», a-t-elle lancé avec force, en répondant à des témoignages positifs que lui ont adressés des paysans lors l'arrivée de l'équipe dépêchée par Le360 dans leur bourgade.
Meryem Ousshata a remercié le wali de la région pour sa disposition à l'aider à construire une route menant à ce hameau. En effet, les signes de la pauvreté de Tizi Nisly sont visible dès l'entrée de cette localité, perchée à 1.500 mètres d’altitude, au milieu d'un paysage panoramique.
Meryem Oushata, la trentaine, est agricultrice, exploitante d'un verger de pommes. Elle a réussi son entrée en politique en devenant députée (2016-2021) sur la liste indirecte des femmes du PAM, puis députée, une nouvelle fois (2021-2026), sous l'étiquette du PPS. «Cette fois-ci, j'ai gagné le pari de descendre dans l'arène pour remporter directement et par les urnes, un des quatre sièges de députés réservés à la wilaya de Béni Mellal», déclare-t-elle en souriant.
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Interrogée sur le nouvel Exécutif, né des élections, la maire de Tizi Nisly souhaite plein succès à l'équipe de Aziz Akhannouch, tout en mettant au défi le nouveau gouvernement de mettre en application les promesses électorales. «Ce gouvernement sera jugé sur les actes, actuellement c'est du vide», estime-t-elle.
Quant à l'opposition, elle regrette que la présidence de la Chambre des représentants ait pris la récente décision d'interdire la retransmission en ligne, sur le net, des débats directs des travaux des commissions parlementaire.
Il faut savoir que Meryem Ousshata est, par ailleurs, la première femme marocaine à siéger au Parlement panafricain. En effet, tout le monde se souvient sans doute comment, le 1er juin 2021 à Johannesburg en Afrique du Sud, Meryem Ousshata avait contribué avec fougue à l'expulsion du représentant algérien Djamel Bouras, après que celui-ci ait tenté de falsifier les élections du nouveau président du Parlement panafricain.