«Je ne démissionnerai pas car le cumul des deux fonctions ne diminuera en rien mes efforts», a affirmé ce membre du bureau politique de l’Istiqlal, qui est le gendre du maire de Laâyoune et chef d’une grande tribu sahraouie, Moulay Hamdi Ould Errachich. Et d’ajouter que «la question de mon maintien ou de mon départ reste du ressort du prochain congrès de l’UGTM, c’est à cette assemblée que revient la mission de décider».
Plus loin, cet ingénieur agricole, soulignera qu’il n’a aucune prétention pour être candidat à la tête de l’Istiqlal, lors du 18e congrès de ce parti nationaliste. «Non, je n’ai aucune ambition pour devenir secrétaire général de l’Istiqlal», a-t-il affirmé, balayant d’un revers de la main les rumeurs selon lesquelles il y aurait «un clan dit Hamdi Ould Errachid au sein de l’istiqlal». «Le seul clan qui existe, c’est celui de l’unité des rangs, du rassemblement et de l’action commune autour de Nizar Baraka», a-t-il poursuivi.
Répondant à une question liée à la grogne relevée chez certains membres du comité exécutif pour ne pas avoir été retenus comme ministre dans le gouvernement de Aziz Akhannouch, Enaam Miyara a expliqué que «les ambitions de vouloir être ministre sont légitimes et que l’équipe retenue, y compris à la présidence de la Chambre des conseillers, était la bonne». «Les pourparlers entre la majorité élue ont abouti à cette configuration, et du gouvernement, et du Parlement», a tenté de convaincre Miyara sans pouvoir expliquer le choix de certains ministres dont l’affiliation à l’Istiqlal reste «faible».
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Sur les futures actions de la seconde Chambre du Parlement, Enaam Miyara a livré de très bonnes intentions pour «dynamiser le rendement» de cette instance. «Bien que celle-ci soit dominée par la majorité (RNI, PAM, Istiqlal), a assuré le président, nous allons veiller à ce que la majorité et l’opposition, dont les syndicats, agissent ensemble pour légiférer et contrôler l’Exécutif».
La Chambre des conseillers va innover dans ses actions en accordant plus d’intérêt aux affaires sociales, en impliquant les ONG et les groupements associatifs. «Nous allons organiser de nombreux colloques et journées d’étude sur divers thèmes», a-t-il indiqué.
Quant à la diplomatie parallèle, elle figurera parmi les priorités de cette Institution législative. «Désormais, il y aura des actions communes entre les deux Chambres (représentants et conseillers) en vue de consolider la position du Parlement marocain au sein des regroupements législatifs de l’Amérique du Sud et de l’Afrique. Il s’agira aussi de renforcer les liens avec le Parlement européen», a conclu le président de la Chambre des conseillers.