«Toutes les mesures prises par le gouvernement pour contrer la cherté de la vie et rehausser le niveau de vie des citoyens ont échoué», a martelé Abderrahim Chahid lors de l’émission Grand Format réalisée par Le360, citant pour preuve la faiblesse de la croissance économique et l’aggravation du taux de chômage.
«Le gouvernement actuel n’a pas de souffle politique, ses ministres étant pour la plupart des technocrates, pour défendre et accomplir convenablement sa stratégie bien qu’il soit soutenu par plusieurs bras médiatiques», a-t-il affirmé.
Abderrahim Chahid s’est déchaîné lorsque nous lui avons posé la question relative aux rapports tendus qu’entretient en ce moment Aziz Akhannouch avec l’opposition parlementaire. Il considère à ce propos qu’en «diminuant le rôle de l’opposition, le chef de l’exécutif diminue lui-même de sa personne et de sa mission». Aziz Akhannouch fait montre, selon le député, «d’incompréhension vis-à-vis du rôle de grande importance que joue l’institution parlementaire».
L’élu socialiste n’a nullement, par ailleurs, exclu un prochain remaniement ministériel. À la question de savoir pour quelles raisons les sorties partisanes et médiatiques de Driss Lachgar, Premier secrétaire de l’USFP se font très rares, Abderrahim Chahid, membre du Bureau politique du parti socialiste, a balayé d’un revers de main cette constatation, expliquant que le parti de la Rose est actif bien qu’il évolue actuellement dans un environnement en mutation.
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Interrogé en outre sur la première cause nationale, le parlementaire a fait endosser la responsabilité du conflit régional au régime militaire algérien. «Le régime algérien construit sa légitimité sur son adversité à l’encontre du Maroc», a-t-il déploré en rappelant que le roi Mohammed VI a souvent tendu la main aux autorités algériennes.
«À chaque fois que ce régime crie, dénonce et condamne le Maroc, celui-ci, confiant et convaincu de la justesse de sa cause, se porte bien», a estimé le parlementaire. L’initiative de l’autonomie sous la souveraineté, a-t-il considéré, «est devenue la seule et unique solution pour résoudre ce différend».
Au sujet de la France (NDLR: l’interview avec Abderrahim Chahid a été enregistrée avant que le président français Emmanuel Macron n’exprime au roi Mohammed VI sa décision prise que la France reconnaisse définitivement la marocanité du Sahara), le président du groupe de l’USFP a affirmé que la France est appelée à avancer plus loin dans sa position, car «elle est un ami historique» qui est très au «fait de ce dossier».
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S’exprimant enfin sur les 25 ans du règne du roi Mohammed VI, le chef du groupe a expliqué que cette période a été marquée du sceau du développement au Maroc, à travers de nombreux chantiers dont la promotion des droits de l’Homme via l’Instance équité et réconciliation (IER), le discours royal d’Ajdir sur l’amazigh, la Constitution de 2011 et la réforme du Code de la famille.