"Modeste mobilisation des syndicalistes", titre Akhbar Al Yaoum qui revient, dans son édition du 15 janvier, sur le sit-in qui a eu lieu, le 13 janvier, à Rabat. Et de souligner que les patrons de l'UMT, de l'UGTM, de la CDT et de la FDT ont été découragés par cette faible mobilisation, au point de songer à renoncer à la grève générale dont ils avaient pourtant menacé les pouvoirs publics.
Ces quatre syndicats avaient en effet, ces derniers jours, haussé le ton pour dénoncer le gouvernement qui s'entête à ignorer leurs revendications sociales. Et la menace d'une grève générale a été brandie mercredi, lors du sit-in qui a rassemblé, devant le Parlement, moins de 2.000 personnes, malgré la grande publicité qui s'était faite en prévision de cette manifestation. Une cinglante défaite, en somme, du mouvement qui hésite, à présent, à prendre le risque d'une grève générale qui pourrait achever de le discréditer.
"Dans ces conditions, il serait difficile de décréter une grève générale", affirme ainsi Miloudi Moukharik, patron de l'UMT, cité par le quotidien. En clair, l'UMT recule. De son côté, Noubir Amaoui, secrétaire général de la CDT, affirme que son syndicat "a besoin de temps pour effectuer les choix appropriés".