Rebondissement extrêmement dangereux dans la logique d'escalade savamment orchestrée par Alger, autour de Guerguerat, malgré le retrait du Maroc dimanche 26 février de cette zone démilitarisée, en réponse à l'appel du tout nouveau SG de l'ONU, Antonio Guterres. "Alger vient de livrer aux soi-disant commandos marine du front séparatiste, des vedettes militaires censées être acheminées vers la bande côtière de l'Atlantique entre le Maroc et la Mauritanie, précisément dans le couloir situé entre Guerguerat et le mur de défense marocain", révèlent les sources de le360.
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Ce don de vedettes algériennes intervient dix jours après la livraison par Alger au Polisario, samedi 4 mars à Bir Lahlou, localité marocaine située dans la zone tampon, d'armes et d'équipements militaires, notamment des véhicules blindés de fabrication russe, dont le VTB-82A, muni d'un canon de 30 millimètres et disposant d’une mitrailleuse de calibre de 7,62 mm.
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La livraison de vedettes militaires aujourd'hui démontre, à qui veut bien le voir, qu'Alger, engluée dans une guerre de succession sans merci entre le clan Bouteflika et le chef d'Etat-major de l'armée algérienne, le général Gaïd Salah, veut à tout prix faire monter l'escalade à Guerguerat, dans une tentative de trouver une soupape à sa crise interne. Alger parie en effet sur une riposte militaire de la part du Maroc contre les milices armées du Polisario dans un double objectif. D'abord tenter de détourner le regard sur le "putsch" que le général Gaïd Salah serait en train de préparer, de la même manière que l'a fait l'ancien maréchal égyptien Abdelfettah el-Sissi. Secundo, brandir l'épouvantail d'une reprise des armes et d'une menace sur la stabilité de la région, en vue de remettre d'actualité le dossier saharien et l'imposer au Conseil de sécurité à l'ONU.
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Si le Polisario achemine ses vedettes en direction de l’Atlantique, il devrait forcément emprunter la zone tampon de Guerguerat (pour rappel 3.7 km sépare le poste frontière de Guerguerat, sous administration marocaine, du premier poste frontière au nord de la Mauritanie). Cette zone tampon, démilitarisée, est placée sous la responsabilité de l’ONU.
Pour transporter les vedettes qui sont équipées d’armes, le Polisario devrait se servir de poids lourds, genre semi-remorques, et surtout passer avec des armes lourdes dans une zone démilitarisée, placée sous l’autorité des casques bleus. L’état de déliquescence du régime algérien serait tel qu’Alger pourrait pousser son protégé vers une confrontation avec la communauté internationale ? En tout état de cause, nous n’avons cessé de le répéter ici : la vacance du pouvoir à Alger, avec un président invisible depuis le 30 octobre 2016, augure de bien sombres perspectives chez le voisin de l’est. Le Maroc devrait se préparer à tous les scénarios. Le pire est malheureusement à craindre.