Indubitablement, les milices du Polisario et leurs commanditaires sont en train de jouer avec le feu. Ces derniers jours, ils multiplient les provocations à l’encontre des Forces armées royales (FAR), violent les accords de cessez-le feu et font planer la menace d’un retour aux armes. La rengaine est vieille, mais la persévérance des actes de provocation, les violations de la légalité internationale et les risques de déstabilisation dans la région interpellent plus que jamais les forces éprises de paix.
En effet, vendredi, les milices du Polisario ont poussé la provocation plus loin en installant un barrage de contrôle sur l’axe de passage, rapporte le quotidien Akhbar Al Al Yaoum dans son édition du week-end des 6 et 7 janvier. Et de préciser que le contrôle de la zone a été confié à la gendarmerie prévôtale du front et à des éléments relevant du septième secteur de la zone «Agounite», dirigée par Hamma Malou.
D’ailleurs, poursuit le quotidien, une réunion a été tenue, jeudi, dans la région d’Errabouni, sous la direction du chef des séparatistes, dans une véritable mise en scène, laissant croire qu’un poste de commandement supervisait les opérations sur le front et que des ordres avaient été donnés aux combattants en vue de franchir la ligne. Mais, explique le quotidien qui s’appuie sur des sources bien informées, ces actes de provocation ne sont qu’une manœuvre en vue d’occuper l’opinion publique dans les camps de Tindouf et d’exercer des pressions sur la communauté internationale, à l’approche de la présentation du rapport annuel sur le Sahara au Conseil de sécurité.
De même, le timing choisi pour lancer ces provocations suicidaires n’est pas insignifiant. Il coïncide, en effet, avec la prise de fonction du nouveau chef de la Minurso, le Canadien Colin Stewart, qui a été installé dans ses fonctions le 29 décembre à Laâyoune.