Le Venezuela et l'Uruguay relaient l'appel du Polisario pour une nouvelle réunion du Conseil de sécurité ce jeudi pour discuter des "développement dangereux" qui seraient survenus dans la région de Guerguerat. Le chef du Polisario a en effet saisi dimanche 25 septembre le secrétaire général de l'ONU pour l'alerter sur le lancement, après l'opération d'asphaltage entamée à la mi-août, des travaux d'élargissement de la route reliant la région marocaine de Guerguerat située au-delà du mur de défense et le nord de la Mauritanie.
Il faut noter que ce n'est pas la première fois que Caracas (Venezuela) et Montevideo (Uruguay), qui reconnaît le Polisario depuis 2005, convoquent une réunion du Conseil de sécurité.
Le 26 août dernier, le CS, instance décisive de l'ONU, s'est en effet réuni pour débattre d'un rapport "secret" présenté par le SG de l'ONU Ban Ki-moon, imputant aux deux parties adverses la responsabilité de la "violation de l'accord de cessez-le-feu" conclu le 15 octobre 1991.
Pour rappel, le Polisario avait dépêché à la mi-août un escadron de 32 éléments armés à la lisière de Guerguerat, à 120 mètres de la positon des éléments de la Gendarmerie royale (une dizaine), dans une tentative désespérée de "stopper" les travaux de terrassement et d'asphaltage de la route reliant cette localité marocaine située intra-muros et le nord de la Mauritanie. Une escalade dangereuse orchestrée par Alger et dont le Polisario est l'agent d'exécution, menant une bataille par procuration contre les intérêts marocains.
Comme le rapportait le360, Alger et Nouakchott avaient convenu secrètement de délocaliser une partie de la population de Tindouf vers la ville marocaine de Lagouira, frontalière avec la ville mauritanienne de Nouadhibou. Un plan déjoué par le Maroc qui a réinvesti la région de Guerguerat, après un repli tactique suite à la conclusion de l'accord de cessez-le-feu de 1991.
Par ce plan ourdi dans les couloirs du fameux DRS algérien (Département du renseignement et de la sécurité), avec la complicité de Nouakchott, Alger a essayé en vain d'imposer le "fait accompli" au Maroc. D'où l'appel de l'ONU pour un retour au statu quo ante, appuyé par sa plus haute instance décisive, le Conseil de sécurité.
Une vérité qu'Alger, avec ses relais vénézuélien et uruguayen, a tenté en vain de maquiller en essayant de détourner le débat et faire accréditer la thèse d'une "violation de l'accord de cessez-le-feu" par le Maroc.