L'Union internationale des jeunes socialistes a sévi une nouvelle fois contre le Maroc en l'accusant ouvertement de "violation de l'accord de cessez-le-feu" dans "l'affaire" de Guerguerat, théâtre d'une opération sécuritaire menée par le Maroc depuis le 14 août contre les trafics illicites (armes, voitures volées, drogues, etc) et de travaux d'asphaltage de la route reliant cette région marocaine située au-delà du mur de sécurité et le nord de la Mauritanie.
Dans un communiqué diffusé à l'issue des travaux de son comité chargé de la Méditerrnaée, pas plus tard que le 10 septembre courant à Athènes, l'International Union of socialist Youth (IUSY), s'en est pris en des termes forts au Maroc, accusé de "violer l'accord de cessez-le-feu" conclu le 15 octobre 1991 avec le Polisario.
Une position d'autant plus étrange qu'elle épargne le front Polisario qui, rappelons-le, avait été accusé par l'ONU de violer ledit accord de cessez-le-feu en envoyant pas moins de 37 éléments armés à la lisière de la région marocaine de Guerguerat, à la faveur d'une escalade qui aurait pu dégénérer en affrontement armé n'eût été la retenue dont ont fait preuve les Forces armées royales (FAR).
Il faut noter que cette position de l'IUSY a été prise en l'absence de la Jeunesse de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), qui a opté pour la politique de la chaise vide depuis sa "mésaventure" du côté de l'Albanie, fin février 2016. La Chabiba ittihadia avait en effet voté en faveur de l'entité estudiantine du Polisario, nommée «Union des étudiants d’Oued Eddahab Saguia el-Hamra», à l'issue dudit congrès de l'UISY.
Interrogé par Le360 sur l'absence de la jeunesse USFP à la réunion d'Athènes, Abdellah Sibari, secrétaire général de la Chabiba ittihadia, a précisé que cette structure socialiste avait gelé ses activités au sein de l'IUSY depuis février dernier. En cause, "l'absence de neutralité" de l'IUSY dans le conflit saharien, a-t-il expliqué, révélant que le bureau national de la Chabiba se réunira aussitôt après l'Aid Al-Adha pour préparer la riposte à ce nouveau dérapage de la jeunesse socialiste internationale concernant les développements de Guerguerat.