L'entretien téléphonique que le roi Mohammed VI, chef suprême et chef d'état-major général des Forces armées royales, a eu vendredi 24 février, avec le secrétaire généraldes Nations Unies, au cours duquel le souverain a mis en garde contre les agissements provocateurs et irresponsables du Polisario à Guerguerat au Sahara marocain, a eu l'effet d'une secousse tellurique à Alger.
Désarçonnée par cette mise en garde, prenant à témoin le premier responsable de l'organisation onusienne et, du coup, le monde entier contre la "situation inadmissible" à cause des incursions répétées des éléments armés du Polisario et de leurs actes de provocations dans la région de Guerguerat au Sahara marocain, Alger s'est empressée à dicter au Polisario une autre "ligne de défense" que les fanfaronnades phonétiques faussement "triomphalistes" et de la transmettre, via le dénommé Ahmed Boukhari, au SG de l'ONU, Antonio Guterres.
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Dans le message de la réaction précipitée d'Alger, délivré par le "représentant du Polisario à l'ONU", fort probablement dans l'un des couloirs du siège de cette organisation, et dont la phraséologie a été relayée par l'agence officielle algérienne (APS), il a en effet été question d'une autre tonalité que celle adoptée par les théruféraires du "retour des armes". Le ton de la menace creuse et de circonstance a laissé place à celui de la complainte quant au "blocage du processus de l'ONU" qui serait "aggravé par la situation tendue à Guerguerat"!
Décrypton!Cette "ligne de défense" jure avec celle du Polisario qui a dangereusement multiplié les incursions de ses éléments armés dans la région de Gueguerat, un mois avant le retour du Maroc à l’Union africaine afin de créer la zizanie et tenter, en vain, de torpiller ce processus", peut-on lire dans le communiqué du Cabinet royal, diffusé à la suite de l'entretien téléphonique du roi Mohammed VI avec le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
Il s'avère ainsi qu'Alger a pris la mesure de la gravité de la situation, après la mise en garde du roi Mohammed VI. La précipitation avec laquelle elle a dicté la conduite à suivre au représentant du Polisario et la rapidité avec laquelle l'APS a diffusé le message en disent long sur la panique qui s'est emparée des tuteurs du Polisario. A force de jouer avec le feu, on finit en effet par se brûler. Les gesticulations puériles du Polisario dans cette région extrêmement sensible sont effectivement devenues "inadmissibles" et pourraient occasionner à la région des événements dont elle se passerait bien.
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Face aux allégations mensongères du Polisario, des précisions s'imposent nécessairement. Contrairement à ce que prétend la propagande séparatiste, le poste frontalier de Guerguerat est administré par les autorités marocaines comme n’importe quel autre, Tanger Med ou encore Beni Nsar dans le Rif. Ce poste est géré par le Maroc, sans partage. En face de ce poste, personne! Ou plutôt, on découvre un no man’s land, dit zone tampon. Qurlque 3.7 km séparent le poste-frontière de Guerguerat (exclusivement contrôlé par les autorités marocaines) du premier poste frontière de la Mauritanie. C'est sur cess 3.7 km de la zone tampon qui séparent le Maroc de la Mauritanie que le Polisario a dressé deux tentes et a poussé l'audace jusqu'à vouloir contrôler les camions marocains. Les casques bleus de l'ONU sont présents dans cette zone tampon de 3.7 km et ne peuvent manquer de constater les provocations auxquelles se livrent les éléments du Polisario en direction des camionneurs qui empruntent cet itinéraire.
Alger a encouragé le Polisario à multiplier les provocations. Le chef du Polisario s’est même photographié entre Guerguerat et Lagouira au bord de l’Atlantique. Ces gesticulations visaient à créer une tension de nature à entraver le retour du Maroc à l’UA. Echec total! Mais le mot d’ordre d’Alger semble avoir donné des ailes aux éléments du Polisario qui ont commencé à intercepter des camions marocains. D’ailleurs, il n’y a qu’à lire les médias séparatistes qui ont salué «l’armée sahraouie qui oblige le roi du Maroc à demander de l’aide au SG de l’ONU» pour comprendre la cacophonie née entre les donneurs d’ordre à Alger et ceux qui les appliquent à Tindouf. C’est pour mettre de l’ordre qu’Alger a réagi avec une célérité inhabituelle, dépêchant le représentant du Polisario qui a fait le guet dans les couloirs de l’ONU pour remettre à la sauvette une lettre à Antonio Guterres, vite relayée par l’agence de presse algérienne. Le numéro dangereux qu’Alger fait jouer au Polisario peut prendre une tournure très dangereuse. Alger ne souhaite vraisemblablement pas qu’un numéro de pitre entraîne une réaction des Forces armées royales.