Hajj 2016: des pèlerins escroqués par des fonctionnaires à Ouarzazate

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Revue de presseKiosque360. Des pèlerins ont été dupés par trois fonctionnaires de la préfecture de Ouarzazate qui leur promettaient des places inespérées dans l’opération Hajj 1437. Deux d’entre eux ont été arrêtés, tandis que le principal suspect est en fuite.

Le 02/09/2016 à 20h46

La ville d’Ouarzazate est sous le choc. Des pèlerins ont été victime d’une escroquerie. Cette fois, les vedettes de cette mésaventure ne sont ni des agences de voyage, ni des intermédiaires promettant des places hors quotas, mais bien des fonctionnaires et auxiliaires d’autorité.

Trois fonctionnaires de la préfecture d’Ouarzazate sont en effet impliqués dans cette affaire, à en croire Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du weekend des 3 et 4 septembre. Le quotidien arabophone affirme que deux d'entre eux ont été arrêtés par la gendarmerie royale, tandis que le troisième est actuellement en fuite.

Le troisième suspect, un responsable à la préfecture est considéré comme le principal instigateur de l’arnaque. Un avis de recherche national a d’ailleurs été émis à son encontre.

Al Ahdath Al Maghribia rapporte que les faits remontent à quelques mois lorsque le fameux responsable à la préfecture, avec l’aide de ses complices, a convaincu certaines personnes, dont les noms n’ont pas été tirés au sort pour partir en pèlerinage, que la région disposait de places libres suite au désistement de certains pèlerins.

Après une première déception et de peur que la place ne leur échappe, plusieurs personnes désireuses de remplir leur devoir religieux se sont empressées de s’inscrire sur la liste et ont payé la somme réclamée en contrepartie dont le montant variait entre 60.000 DH et 110.000 DH.

Le comble dans l’histoire est que, en contrepartie, ces personnes arnaquées ont eu droit à des reçus de versement dûment cachetés par la préfecture. Le montant total de cette escroquerie dépasserait les 400.000 DH, selon Al Ahdath Al Maghribia. Le journal souligne que l’affaire a éclaté le jour prévu pour leur voyage, les fonctionnaires avec qui ils ont traité avaient alors disparu des radars.

Après des sit-in de protestation et une enquête auprès de la gendarmerie, deux des trois fonctionnaires ont finalement été écroués en attendant que le troisième soit retrouvé.

Par Fayza Senhaji
Le 02/09/2016 à 20h46