Hamid Chabat est décidé à prendre sa revanche à Fès. L’ancien maire de la capitale spirituelle du Royaume, par ailleurs ex-secrétaire général du parti de l’Istiqlal, est revenu au Maroc d’un exil volontaire long de plus de deux ans, avec une seule ambition: vaincre le PJD au prochain scrutin communal et retrouver son siège de président du Conseil de la ville de Fès qu’il a perdu lors des dernières échéances locales en 2015 face au candidat des islamistes, Driss Azami Idrissi.
Dans un entretien accordé à Assabah, dont des extraits ont été publiés dans la livraison du quotidien du 23 avril, Hamid Chabat tire à boulets rouges sur son successeur au Conseil de la ville de Fès, Driss Azami Idrissi, le qualifiant d'“incompétent et dilapidateur”. Pour l’ancien maire de la capitale spirituelle du Royaume, le locataire actuel du Conseil de la ville ne connaît rien aux bases du travail de terrain. L’ancien patron de l’Istiqlal va même jusqu’à accuser le PJDiste de fraude contre les citoyens qui souhaitent son retour à la gestion de la ville de Fès.
Dans le même entretien, Hamid Chabat déroule également la liste des projets qu’il a mis en œuvre durant son mandat contre “zéro projet” pour l’actuel maire Driss Azami Idrissi, promettant de le battre au prochain scrutin. Il explique ainsi qu’il préfère briguer la présidence du Conseil de la ville de Fès qu’un siège parlementaire lors des prochaines échéances législatives. Le prédécesseur de Nizar Baraka à la tête du parti de l’Istiqlal n’a pas voulu s’attarder sur le refus ou l’acceptation de son accréditation par le parti de la balance. Pour lui, la formation d’opposition regorge de militants et de cadres capables, à même de présenter dix listes à Fès et de remporter le scrutin haut la main.
L’ex-secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat, prédit que sa formation obtiendra la première place pour sa formation lors des prochaines échéances législatives et dirigera ainsi le prochain gouvernement. D’après lui, le PJD pourrait avoir la chance de participer à ce gouvernement, comme il pourrait se positionner dans l’opposition. Sur cette lancée, il soutient que les Marocains refusent un troisième mandat du PJD à la tête du gouvernement et craignent que le parti de la lampe domine la scène politique. Un constat qu’il justifie par l’échec du PJD et le refus de voir le pays reculer.