La décision de la Direction générale de la sûreté nationale a été prise sur la base de rapports indiquant qu’un nombre de fonctionnaires fraîchement lauréats de l’Institut de police de Kénitra s'étaient transformés en fonctionnaires fantômes, et ce avec la complicité de responsables sécuritaires, rapporte Assabah dans son édition de ce vendredi 10 juin.
Le quotidien indique que cette décision vise à garantir le principe de l’égalité, à combattre la politique de traitement de faveur pratiquée par quelques responsables sécuritaires et à en finir avec le climat de tension que cette politique génère dans ce corps de métier.«Nombre de policiers ont exprimé leur déception quant à ce traitement de faveur consenti au profit de cette catégorie de policiers privilégiés qui se voient souvent confier des tâches simples», relève d'ailleurs Assabah.
Citant des sources sécuritaires, le quotidien indique que le tout nouveau directeur des ressources humaines a tenu des réunions marathon avec les chefs des différents districts et les préfets de police, leur demandant de fournir à la DGSN la liste des fonctionnaires fantômes et d’activer la décision de la Direction générale obligeant les fonctionnaires en question à porter l’uniforme et à participer aux opérations de maintien de l’ordre public.
Force est de constater que la DGSN a retiré la procédure d’affectation de ses fonctionnaires aux chefs des districts de police pour la confier à un haut responsable de la Direction centrale, indique encore Assabah. Et de préciser que cette mesure reflète la détermination de la nouvelle Direction générale de la sûreté nationale d'aller de l’avant dans son action de moralisation de la fonction policière, de manière à garantir l’égalité et optimiser l’efficacité et le rendement escomptés au profit des citoyens.
Au-delà de la lutte sans merci menée contre le favoritisme et le clientélisme depuis la désignation, par le roi Mohammed VI, d'Abdellatif Hammouchi à la tête du pôle sécuritaire DGSN-DGST, à la mi-mai 2015, la Direction générale de la sûreté nationale entend combler le déficit en effectifs humains et assurer un engagement collectif dans sa lutte contre la criminalité.