Abdellatif Hammouchi, directeur général de la DGSN, vient de mettre en place un programme de réforme de la police pour faire de la sûreté nationale non plus un simple service public, mais une «institution de prestation de services», affirme le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du jeudi 18 mai. Le journal attire d’ailleurs l’attention sur le fait que la terminologie des droits de l’Homme revient de plus en plus dans le discours officiel de la DGSN.
Ainsi, souligne le quotidien, lors d’une intervention lue au nom d’Abdellatif Hammouchi, à l’occasion de la célébration du 61e anniversaire de la création de la police, il a été mis l’accent sur deux axes soit, d'une part, la réhabilitation de l'agent de police à travers l'adoption d'une nouvelle charte pour le recrutement et la formation policière et, d'autre part, la bonne gouvernance sécuritaire. Dans la même allocution, Hammouchi a insisté sur ce triptyque que forment «la sûreté comme service public, la sûreté comme droit constitutionnel et la sûreté comme soutien des droits de l’Homme».
Ainsi, explique le journal, la nouvelle stratégie repose sur une réforme profonde et globale du système de police, notamment à travers la bonne gouvernance qui vise à adapter le travail des unités de la police à la demande publique en matière de sécurité, aux nouveaux défis imposés par les menaces criminelles, ainsi qu'aux obligations en matière de droits de l'Homme.
Un programme d’étape a donc été mis en place, pour cela, par la DGSN. Il s’étale sur deux années (2016-2017) et vise à renforcer la notion de «sûreté citoyenne». Il s’agit, de même, d'imposer la sûreté nationale comme un droit fondamental du citoyen. D’ailleurs, comme le précise Hammouchi dans cette allocution, «on ne peut jouir des droits et libertés dans l’insécurité, de même qu’on ne peut assurer la sécurité et la stabilité en l'absence de respect des droits de l’Homme».
Le quotidien revient, par ailleurs, sur les nouvelles réformes de la police, notamment le développement du concept de police de proximité, qui a pour but d'insuffler une nouvelle dynamique au numéro 19 afin de répondre avec célérité aux appels des citoyens et de réduire la durée des interventions sécuritaires sur la voie publique. Il a de même rappelé la création de nombreuses unités et brigades de sécurité spécialisées, dont le souci premier est de renforcer le sentiment de sécurité chez les citoyens et les visiteurs et de lutter contre les menaces criminelles croissantes.