Un nouveau palier dans le processus de moralisation de la fonction de policier est en passe d'être franchi. "Hammouchi annonce de nouvelles dispositions visant à enregistrer par le son et l'image les interventions de la police", indique Al Massae, dans son édition de ce week-end (12 et 13 novembre).
Selon le quotidien arabophone, qui rapporte cette information, la Direction générale de la Sûreté nationale s'apprêterait à adopter de nouvelles techniques pour garantir la transparence des interventions policières, via la fixation de caméras portatives sur les uniformes ou les gilets des unités spéciales d'intervention".
Citant des sources qu'il qualifie de "bien informées", Al Massae indique que l'objectif de cette opération est de "tordre le cou aux allégations mettant en question les interventions des agents de police, les accusant de ne pas respecter la loi". "En cas de plainte d'un suspect au sujet de présumées bavures policières, il suffirait de se référer aux enregistrements pour vérifier sa véracité ou son caractère infondé", relève le quotidien.
"Cette nouvelle disposition est prise alors que des rapports font état de présumés débordements ou excès de la part d'agents d'autorité, provoquant des frictions avec des marchands ambulants, entre autres citoyens, sur la voie publique", relève encore la publication.
Par la même occasion, la DGSN procèdera "à l'annonce dans les prochains jours, de la mise en service de nouvelles unités régionales directement rattachées aux préfectures de police et dont l'intervention ne pourrait se faire qu'en coordination avec la Direction générale de la Sûreté nationale", indique le quotidien.
"Ces nouvelles unités disposent d'une cellule dédiée à la négociation avec les suspects et les protestataires, outre un commando pour la libération d'otages et d'équipes pour affronter des suspects armés", explique Al Massae, précisant que lesdites unités régionales seront équipées de moyens logistiques ultrasophistiqués.
Revenant sur les caméras portatives sur les uniformes et autres gilets des agents de police, le quotidien indique que "pas moins de 9.000 appareils seront distribués aux agents de circulation, afin d'enregistrer tous les actes de contraventions et, le cas échéant, les éventuels débordements dont se rendraient coupables les agents de circulation".