Ce ne sont pour l’heure que des soupçons. Mais s’ils s’avèrent justes, ils pourraient être le premier grand scandale de l’actuelle législature. Une enquête aurait été diligentée par le président de la chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami, au sujet des accusations qui circulent sous la coupole sur un prétendu harcèlement sexuel dont auraient été victimes des fonctionnaires et une stagiaire au sein du Parlement.
C’est Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte l’information dans son édition du vendredi 10 décembre. D’après la publication, des accusations portées par les prétendues victimes circulent depuis plusieurs jours parmi les parlementaires. Ils mettent en cause un responsable de la coordination entre les commissions parlementaires et qui est également responsable au sein de la commission des infrastructures.
Les quatre femmes fonctionnaires, ainsi que la stagiaire, auraient ainsi formulé des plaintes orales l’accusant de harcèlement sexuel. Ces dernières ont rapidement circulé parmi les parlementaires jusqu’à arriver à un des conseillers qui a établi un rapport sur le sujet et l’a présenté au président de la première Chambre.
D’après les sources de la publication, le bureau de la chambre des Représentants a débattu de l’affaire et décidé de relever le fonctionnaire accusé de ses fonctions. Son dossier a alors été transmis au secrétaire général du Parlement qui a donné le choix à l’accusé de déposer sa démission ou de devoir s’expliquer devant la commission de discipline du Parlement. Le fonctionnaire a, selon les mêmes sources, opté pour la première option proposée par le secrétaire général, tout en sollicitant un congé préalable d’une dizaine de jours, ce qui a été accepté.
Par ailleurs, des sources au sein du Parlement s’étonnent déjà de voir ce dossier réglé en interne, sans qu’il soit soumis à la Justice. Un questionnement qui reste sans réponse jusque-là.
En attendant de voir si cette affaire aura donc d’autres conséquences, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que le fonctionnaire en question était sous les feux des projecteurs depuis un moment. Ses collègues, ajoutent les sources du journal, s’étonnaient en effet de le voir occuper deux postes à responsabilité en même temps, un privilège dont il était le seul à profiter sous la coupole. Celui que ses collègues surnomment «le chanceux», est également pointé du doigt dans des dossiers liés à des falsifications présumées de documents administratifs.
En effet, les sources d’Al Ahdath Al Maghribia évoquent une autre enquête menée à ce sujet par les services internes de la première Chambre sur des PV de réunions qui auraient été falsifiés. Il en est de même pour le rapport final d’une mission exploratoire qui avait été menée lors de la précédente législature.