Les composantes de la majorité gouvernementale se sont mobilisés en rangs dispersés pour répondre aux campagnes de protestation contre la hausse des prix des carburants et des produits alimentaires. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 26 juillet, que la réaction de l’Istiqlal et du PAM a été timide tandis que le PAM s’est donné corps et âmes pour défendre ses positions.
Le président de la chambre des conseillers Naam Miyara (Istiqlal) a commencé par attaquer les appels anonymes à la démission du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Un hashtag devenu viral sur les réseaux sociaux que Miyara considère comme un «slogan creux ». Et de poursuivre qu’en «tant que responsables, nous sommes aussi contre la cherté de la vie, mais il est clair que des slogans pareils ne rendent pas service au pays. Il est impossible de retourner à la subvention par la caisse de compensation. Ce que le gouvernement doit faire est d’ouvrir d’autres chantiers pour soutenir les plus fragiles parmi la population, voire verser une aide directe aux pauvres».
Le même Miyara est revenu avec le chapeau de l’UGTM pour appeler le gouvernement à intervenir d’urgence afin d’atténuer l’impact des vagues de la cherté de la vie et de contrôler les prix. Le syndicaliste est allé jusqu’à demander la nationalisation de la raffinerie «la Sami» et la mise en œuvre des dispositions de l’accord social en supprimant le système de «contractualisation».
Al Ahdath Al Maghribia souligne que le PAM, via son dirigeant Hicham Mhajri, a lui aussi choisi de jouer sur les deux tableaux. Le premier consiste à défendre le chef du gouvernement en critiquant, lors d’un meeting à Rhamna, ceux qui veulent saborder la démocratie. Et le bouillonnant député de poursuivre «nous sommes au mois de juillet, la température frise les 47 degrés dans la province de Rhamna et pourtant l’assistance dépasse les 400 personnes. C’est la meilleure réponse à tous ceux qui s’en prennent à la démocratie représentative et qui tentent de dévaluer l’action politique pour que les citoyens ne participent plus aux élections».
Le dirigeant du RNI, Omar Moro, a déclaré lors d’un meeting dans la région d’Oued Noun que «les campagnes montées de toutes pièces contre l’action gouvernementale vont échouer à coup sûr car les Marocains sont conscients de ces manipulations et rejettent ces méthodes de diversion dont les objectifs sont politiques et non pas sociales. Le RNI sera plus fort dans l’avenir, car il est un parti qui sort toujours vainqueur quels que soient les défis qu’il rencontre».