Les différends entre Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire, et ses détracteurs au sein du «Mouvement réformateur», semblent avoir atteint un point de non retour depuis longtemps. Pourtant, les harakis ne désespèrent pas de parvenir à une solution qui garantirait l’unité du parti et préserverait sa place sur l’échiquier politique du pays. selon Assabah, dans sa livraison de ce jeudi 23 juillet, des figures de la Haraka proposent comme premier scénario une direction collective pour gérer cette période électorale et préparer la tenue du prochain congrès en vue d'assurer une transition, sans trop de dégâts, au parti. Cette direction collégiale serait composée aussi bien des actuels leaders du MP que de membres du «Mouvement réformateur» que dirige l’ancien secrétaire d’Etat, Saïd Oulbacha. Le deuxième scénario prévoit la préparation d’un congrès national extraordinaire après les élections législatives de 2016. Dans l’un comme l’autre des scenarios, l’objectif est de contrer la mainmise de Mohand Laenser et son cercle restreint (Halima Assali et Mohamed Ouzzine) sur le parti fondé par Mahjoubi Aherdane et Abdelkrim Khatib.
Abouyyoub, reviens !L’autre scénario, appelé «la troisième voie» par Assabah, prévoit de confier les rênes du MP à Hassan Abouyyoub, actuel ambassadeur de Sa Majesté le roi en Italie, qui bénéficie d’un grand capital sympathie au sein des rangs harakis mais, aussi, auprès des différents acteurs politiques du pays. De toutes les manières, cela urge dans les rangs de ce parti, l’un des plus vieux de la scène politique nationale. Hassan Abouyyoub pourrait sauver les meubles, mais d’autres enjeux sont à prendre en considération. Membre de la coalition gouvernementale de Benkirane, le MP se doit de dépasser les échéances du 4 septembre prochain sans trop de casse. Or, à voir la manière dont les choses évoluent, la tâche sera des plus ardues pour Mohand Laenser et les siens.