Hassan Tarek: "Il n'y a pas eu de vote sanction contre le PJD"

Hassan Tarek, politologue et ex-député USFP. 

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Hassan Tarek, politologue et ex-député de l'USFP, soutient que le Parti Justice et Développement demeure la première force politique au Maroc, relevant que la classe moyenne a opté dans sa majorité pour ce parti, quoique touchée par les mesures drastiques du gouvernement Benkirane.

Le 08/10/2016 à 09h47

Quelle lecture peut-on faire des premiers résultats du scrutin législatif du 7 octobre? Contacté ce samedi matin par Le360, Hassan Tarek, politologue et ex-député USFP, indique d'abord "ne pas avoir été surpris par les premiers résultats annoncés hier vendredi, après dépouillement des voix à travers l'ensemble du royaume".

"Les mêmes tendances enregistrées en 2015, lors des Communales et Régionales du 4 septembre, ont été conformées, consacrant la victoire du Parti de la justice et du développement", a-t-il affirmé, précisant que le PJD "demeure la première force politique au Maroc". 

Sur les raisons de cette "confiance" renouvelée au PJD, malgré les mesures antisociales prises sous son mandat des cinq dernières années à la tête du gouvernement, le juriste explique que l'électroat, notamment celui de la classe moyenne, a plutôt opté pour "un vote politique".

"Comme vous l'avez bien pu remarquer, il était moins question de bilan du gouvernement Benkirane que de confrontation entre deux idéologies, en l'occurence celle du PJD qui a fait de la consécration du choix démocratique un cheval de campagne et celle du Parti authenticité et modernité dont le choix s'inscrivait sur un mode de rupture avec l'idéologie dite islamiste", décrypte Hassan Tarek. 

Pour une fois, l'impasse a été faite sur les programmes électoraux à la faveur du débat idéologique. "La dimension politique l'a emporté sur le débat de fond sur des problématiques sociétales et économiques", certifie Hassan Tarek. "Il n'y a donc pas eu de vote sanction contre le PJD", affirme-t-il. 

Autre constat, et pas des moindres: les premiers résultats du scrutin législatif de 2016 consacrent une bi-polarité mettant aux prises deux idéologies, celle du PJD et l'autre du PAM. Une bipolarité, relève Hassan Tarek, qui a négativement déteint sur les autres partis, notamment l'USFP et le PPS, le premier pour son alignement sur le PAM et le second, sur le PJD. 

Par Ziad Alami
Le 08/10/2016 à 09h47