Dans le cadre du dialogue social et des accords conclus en avril dernier entre le gouvernement, le patronat et les représentants des salariés, une promesse a été faite: celle de majorer les allocations familiales de 100 dirhams pour les porter à 300 dirhams pour chacun des trois premiers enfants (et de 36 dirhams pour les cas des fratries de plus de trois enfants).
Cette augmentation devait atterrir dans la poche des ménages concernés dès le 1er juillet. Mais des aspects d’ordre réglementaire l’ont retardée. Il a en effet d'abord fallu attendre la tenue du Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour valider une telle décision.
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Ce conseil d'administration s'est tenu le 17 juillet dernier, ensuite, il a fallu élaborer et publier au Bulletin officiel un décret, instaurant et officialisant cette augmentation. Sauf que voilà: le gouvernement semble avoir en ce moment d’autres chats à fouetter que de débloquer 100 dirhams par enfant aux ménages concernés.
Ce jeudi 22 août, la CNSS s’est dédouanée en jetant la balle dans le camp de l’Exécutif. La Caisse a indiqué, dans un communiqué, qu’elle avait élaboré le décret nécessaire et que le texte avait été transféré au gouvernement lequel, pour sa part, devait l’inclure dans l’ordre du jour de l’un de ses conseils hebdomadaires et l’adopter pour sa publication au BO.
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Nous avons consulté l’ordre du jour du conseil qui se tient en ce même 22 août: aucune trace de ce décret. Visiblement, il ne faut s’attendre à rien pour début septembre, puisque le conseil de gouvernement du 29 août (dont nous avons consulté l'agenda) ne prévoit rien non plus.
Mais d’après les explications qui nous ont été fournies, l’augmentation des allocations familiales sera ultérieurement versée, avec effet rétroactif à compter du 1er juillet 2019.