Alors que le ministre de l’Agriculture ne cesse de souligner que les marchés nationaux sont continuellement et suffisamment approvisionnés, les prix, eux, connaissent des fluctuations incessantes. Ceux de certains produits ont même atteint des niveaux inhabituels. D’un côté, l’abondance de l’offre et de l’autre la hausse démesurée des prix, voilà une équation à laquelle le gouvernement est tenu de trouver une solution, relève le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 3 avril.
Le gouvernement et les autorités publiques, explique le quotidien, doivent à la fois veiller à ce que les marchés soient suffisamment approvisionnés tout en bridant la tendance haussière des prix. Surtout en cette période de l’année où la consommation des produits alimentaires atteint son plus haut niveau. Pour ce faire, le gouvernement a mis en place une série de mesures pour contrôler les prix. C’est ce qui ressort, poursuit le quotidien, de la dernière réunion de la Commission interministérielle de haut niveau chargée de la veille sur l’état d’approvisionnement des marchés nationaux, a tenu, récemment au siège du ministère de l’Intérieur.
A l’issue de cette réunion, le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, a indiqué que cette dernière a été consacrée à l’évaluation des modes de mise en œuvre des mesures prises par le gouvernement pour éviter la flambée des prix. Le marché national, assure-t-il, est approvisionné de manière continue en denrées de base. Il a notamment expliqué la hausse des prix de certains produits alimentaires par, entre autres, le coût élevé de la production ainsi que par les aléas climatiques. Cependant, le ministre a prédit une baisse des prix lors de ce printemps avec la récolte abondante de certains légumes comme la pommes de terre et aussi de la tomate.
Pour sa part, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Riyad Mezzour, a déclaré que cette deuxième réunion de ladite commission a été l’occasion d’examiner les moyens ainsi que les solutions innovantes susceptibles de parer à la flambée des prix des denrées alimentaires dans l’objectif de conserver le pouvoir d’achat des citoyens. Il a fait état, à ce propos, de nouvelles solutions qui font l’objet d’un examen quotidien dans les centres et les régions. Les prix de certains produits, a-t-il noté, resteront inchangés dans les semaines et mois à venir tandis que certains prix commencent déjà à baisser comme c’est le cas de la tomate.
Quant à la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, elle a assuré que les produits généralement très consommés au mois de Ramadan sont en quantité suffisante dans les marchés nationaux. Selon elle, le volume de la production prévu dans les prochains jours aura certainement une incidence positive sur les prix. Elle a fait état, chiffres à l’appui, du contrôle de pas moins de 60.000 points de vente en cinq semaines et ce, dans l’objectif de lutter contre la spéculation.
De même, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a fait savoir que cette réunion a été marquée par l’évocation des réformes structurelles nécessaires pour résoudre les problématiques à l’origine de la hausse des prix, surtout dans les marchés de gros. Concernant le volet énergétique, elle a assuré que le stock existant répond aux besoins énergétiques de plus de 40 jours. La seconde phase de l’expérience en matière d’efficience énergétique fera l’objet d’une étude jusqu’à l’été prochain et ce, en vue d’assurer le stock nécessaire y compris en électricité.