Dans son édition de ce mercredi 28 octobre, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que l’ORCF a rallié les rangs des opposants à la recommandation du CNDH relative à l’égalité de genre en matière de succession.
Pour l’organisation conservatrice, "le CNDH a outrepassé les limites de ses compétences en lançant cette initiative". Elle considère ainsi que la proposition du Conseil de réviser le Code de la famille, dans le but de permettre aux femmes de bénéficier des mêmes droits successoraux que les hommes, "s’inscrit en faux avec la Constitution et empiète sur le champ de compétences d'autres instances tel le Conseil supérieur des Oulémas, présidé par le roi Mohammed VI".
Le Conseil, rappelle en effet l’ORCF dans un communiqué cité par la publication, est la seule instance habilitée à émettre des fatwas sur ce genre de questions. Et de préciser que le CNDH, selon l’article 161 de la Constitution, est une institution indépendante à composition plurielle, chargée de toutes les questions relatives à la défense et à la protection des droits de l’Homme et des libertés.Par conséquent, "sortir une recommandation appelant à l’abolition des dispositions de la charia en matière de succession est contraire à la Constitution", estime l’ORCF.
Les attributions du CNDH, poursuit l'Organisation, sont à caractère consultatif. Il devait donc publier ses opinions sur la base de concertations avec l’ensemble des acteurs sociaux. Et d'ajouter que le Maroc a franchi des étapes importantes en matière de parité homme-femme et de lutte contre toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.