L’audition, par les éléments de la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), de Nasser Zefzafi, meneur des manifestations dans la ville d’Al Hoceima, a permis de faire la lumière sur des zones d'ombre dans l'affaire des manifestations qui ont secoué la région du Rif. En effet, l’enquête menée par la BNPJ a montré que le meneur des manifestations percevait des transferts d’argent de l’étranger et bénéficiait d’un appui logistique pour les activités de propagande destinées à porter atteinte à l’intégrité du Maroc et à ébranler l’allégeance des citoyens à l’Etat et aux institutions.
Le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce jeudi 1er juin, précise que les enquêteurs ont saisi une importante somme d’argent en euros dans le domicile du principal mis en cause, lors de la perquisition de son domicile sous la supervision du Parquet général d’Al Hoceima. De même, des équipements et autres matériels en provenance de l’étranger ont été découverts chez le meneur des manifestations, dans la chambre dont il se servait de bureau pour enregistrer les vidéos qu’il postait sur les réseaux sociaux dans l'intention de manipuler les foules et de les pousser à descendre dans la rue. Le quotidien, qui s’appuie sur des sources proches du dossier, ajoute que l’examen des données du téléphone portable de Nasser Zefzafi a conduit à l’arrestation de deux autres individus, dont un enseignant dans la localité de Bni Bouâyyache.
Ces deux personnes sont impliquées dans la planification de plusieurs mouvements de protestation depuis le début du Hirak. Et de préciser que, d’après les aveux des mis en cause, un trafiquant notoire de cocaïne figure parmi les collaborateurs de Zefzafi. Enfin, signale le quotidien, la complexité des circuits relationnels de ce dernier et les besoins de l’enquête seraient à l’origine de la prolongation de 96 heures de la période de garde à vue du principal prévenu et ses proches collaborateurs.