S’exprimant lors d’une conférence de presse, la ministre de la Transition énergétique a précisé que des investissements de trois milliards de dirhams iront pour les capacités de stockage du gaz liquéfié et du gaz butane alors que ceux de deux milliards dirhams porteront sur des projets de renforcement du niveau de stockage du gasoil et de l’essence.
«D’ici la fin de 2023, la capacité supplémentaire de stockage sera relevée de 890.000 mètres cubes afin d’augmenter les réserves à 60 jours», a expliqué la ministre. Dans cette optique, Leila Benali a appelé le public et le privé «à agir pour investir» dans ce domaine, afin notamment d’échapper à des «pics» où le baril de pétrole se négocie à des prix excessifs sur le marché international.
La ministre de la Transition énergétique, qui donnait sa première conférence de presse, a assuré que «si les réserves du gasoil représentent actuellement 26 jours de consommation, un niveau identique à celui observé durant les dernières décennies, cela ne veut pas dire que le pays serait dans une situation délicate car les compagnies sont toujours engagés via des contrats, sur des réserves de 30 à 45 jours supplémentaires, qu'elles peuvent activer pour garantir la livraison pendant les mois qui suivent», a-t-elle détaillé.
«Je ne suis pas d’accord personnellement pour qu’on relève le stockage des réserves à 90 jours (trois mois), car il faut prendre en compte notamment, la fluctuation des prix et d’autres facteurs», a déclaré la ministre.
Lors de cette conférence, qui a duré plus de deux heures, Leila Benali a en outre indiqué qu’en 2021, la consommation nationale des hydrocarbures a atteint 11,2 millions de tonnes, dont 80% concernent le gasoil et le gaz butane. L’autre précision fournie a concerné la capacité totale de stockage qui est actuellement de l’ordre de 1,6 million de tonnes (gasoil, essence), soit 52 jours de la consommation globale du pays.