En début de semaine, Ilyas El Omari signait une tribune autour du besoin pour le Maroc d’une «réconciliation historique».
Certains analystes, mais aussi les commentateurs qui sévissent sur les réseaux sociaux, y avaient vu une volonté du PAM de revenir sur sa position initiale et de s’ouvrir à une alliance avec le PJD pour prendre part à la future coalition gouvernementale.
Interrogé par Le360, Ilyas El Omari apporte plus d’éclaircissements concernant cette tribune qui a fait couler beaucoup d’encre.
«Je précise qu’il s’agit d’abord d’une sorte d’éditorial publié sur le site officiel du PAM et repris ailleurs par la suite», explique le SG du PAM.
«Quand j’ai parlé de réconciliation historique, je faisais référence à une large réconciliation nationale. Nous avons initié une réconciliation politique, mais nous devons aussi entreprendre une réconciliation pour le partage des richesses entre régions et individus, nous réconcilier avec ceux de nos jeunes qui partent rejoindre Daech, réconcilier les populations d’un pays où résistent encore les clivages entre aroubis, sahraouis, amazighs, campagnards et citadins», déclare Ilyas El Omari qui explique que cette réconciliation historique est contenue dans le programme électoral de son parti.
«Cette tribune n’a rien à voir avec les élections, leurs résultats ou encore les tractations en cours pour la formation du prochain gouvernement», insiste Ilyas El Omari qui rappelle que, pour lui et son parti, le PJD reste une ligne rouge.
«Nous ne voulons et n’attendons rien du PJD», souligne encore le SG du PAM qui ajoute que, jusque-là, aucun contact n’a été établi avec Abdelilah Benkirane et que cela a de fortes chances de ne jamais avoir lieu.
C’est d’ailleurs cette même attitude envers le PJD qui a été exprimée, hier, lors de la réunion du Bureau politique du PAM. Le parti du Tracteur a réitéré que ses alliances ne sortiraient pas du cercle des partis adoptant la même approche démocratique et progressiste.