Ilyas El Omari: «Much Loved a été interdit sans être visionné»

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Le secrétaire général adjoint du PAM, Ilyas El Omari a déclaré, ce mardi 9 juin, que son parti envisage de couvrir pratiquement l'ensemble des circonscriptions électorales. Il est aussi revenu sur le film polémique de Nabil Ayouch, en taclant le gouvernement Benkirane.

Le 09/06/2015 à 15h49

"Nous comptons présenter aux communales et aux régionales du 4 septembre entre 31.000 et 32.000 candidats dont 27.000 pour les communales", a affirmé El Omari lors du forum de la MAP. "Je veille en personne sur la préparation et le choix de ces candidats pour lesquels le parti n'a pas le droit à l'erreur", a précisé le dirigeant du PAM en réponse à une question de Le360. Il également insisté sur le fait que la femme puisse pleinement jouer son rôle dans ces élections.

Répondant aux allégations qui lui font endosser le rôle effectif du numéro 1 du PAM, l'actuel secrétaire général adjoint du parti a balayé d'un revers de la main ces critiques, soulignant que les structures internes du parti répartissent les rôles et les actions de chacun: "Mes sorties répétées ces derniers temps s'expliquent par le fait que je suis le chef de la Commission chargée des élections".

Interrogé sur la position de son parti vis-à-vis du droit de vote des militaires tel que proposé par le Conseil national des Droits de l’homme (CNDH), El Omari estime que "les militaires doivent jouir aussi du même droit que l'ensemble du peuple mais nous devons attendre l'évolution de la population pour nous pencher et nous fixer sur cette question".

A propos de l'interdiction du film de Nabil Ayouch "Much Loved", le SG adjoint du PAM a sévèrement critiqué la position du ministre de la Communication, n'épargnant pas non plus le Chef de gouvernement. "La position du PAM sur cette affaire est claire car le film a été interdit alors que son réalisateur n'a même pas sollicité d'autorisation d'exploitation auprès du ministère de la Communication. Il n'a pas été visionné ici. En plus, les institutions- le gouvernement, le Parlement et justice -, n'ont pas été consultées ni respectées", a-t-il souligné.

A propos de la polémique qui enfle sur les libertés publiques, le dirigeant PAMiste s'est prononcé en faveur de ces droits. Il a proposé la révision du Code pénal de 1962, car, estime-t-il, la société évolue et progresse. "Il faut ouvrir un dialogue et un débat national sur cette question", préconise-t-il. Concernant les opposants à l'élargissement de ces droits, Ilyas El Omari a affirmé qu'il n'a pas à se prononcer à leur place..

A propos ses rapports avec Abdelilah Benkirane, le dirigeant du PAM a affirmé qu'il voue du respect pour le SG du PJD parce qu'il est le Chef de gouvernement de tous les Marocains. "Je ne suis pas fâché avec Benkirane. C'était un ami mais nous avons des idées divergentes. Et je ne m'empêche pas de critiquer son action. Je critique son action et non sa personne", a-t-il conclu.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 09/06/2015 à 15h49