La coopération de lutte contre le trafic des personnes, lancée par le Maroc et le Niger, prévoit d’élargir le champ d’actions au domaine de la justice avec pour principaux axes l’échange d’expériences, la formation et le suivi de la relation bilatérale.
L’instauration de cette coopération a été au centre d’une rencontre qui a eu lieu ce lundi 1er août 2022, à Rabat entre le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, avec une délégation nigérienne de haut niveau conduite par Moumouni Hamidou, président de la commission nationale de coordination de la lutte contre le trafic des êtres humains et l’immigration clandestine du Niger.
Le ministre a exprimé la volonté du Maroc, pays qui fait face à l’immigration clandestine provenant même d’Asie, «d’intensifier» ce type de coopération avec le Niger sachant que le trafic des personnes constitue «un crime contre l’humanité».
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Il faut rappeler que, sur dérogation du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, la présidence de la commission marocaine de lutte contre le trafic des êtres humains vient d’être confiée au ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi.
A l’occasion de la visite à Rabat de la délégation nigérienne, le Maroc et le Niger ont décidé d’organiser, à partir du 2 août, des simulations de procès virtuels au cours desquels seront jugés de présumés trafiquants.
La rencontre maroco-nigérienne intervient alors que les deux pays célèbrent la journée mondiale de lutte contre le trafic des êtres humains (immigration, drogue, prostitution, blanchiment d’argent).