L’énigme Yassine Bahti continue de défrayer la chronique, deux jours après l’annonce de la chute de son appareil, un chasseur de type F16, sur les monts inhospitaliers de Saâda, bastion des rebelles chiites houthis, au Yémen. Relayant le communiqué N2 de l’Inspection générale des Forces armées royales, Al Massae rapporte, dans son édition de ce mercredi 13 mai, que «le sort du pilote marocain reste inconnu». «Même si les rebelles houthis se sont empressés d’annoncer la mort de Yassine Bahti, au lendemain de l’incident, avant-hier lundi, des sources proches de la famille du pilote affirment que rien n’est moins sûr et que les investigations, lancées par l’état-major des Forces armées royales, se poursuivent pour connaître le sort du jeune pilote», relève Al Massae, ajoutant qu’«un escadron de F16 marocains effectue, en coordination avec la coalition arabe sous commandement saoudien, des vols de reconnaissance sur le lieu de la chute et restent aux aguets du moindre signe qui pourrait être envoyé par le pilote disparu».
La même tonalité d’incertitude est relevée sur les colonnes d’Al-Ahdate Al-Maghribia qui, en plus de la reproduction du communiqué N2 des Forces armées royales, faisant état de «difficultés» à authentifier le flot d’informations publiées suite à la disparition du F16 marocain, revient, à grand renfort de témoignages recueillis auprès des proches de la famille Bahti, sur les qualités humaines du pilote, diffusant des images de Yassine accomplissant la Omra à la Mecque, en Arabie Saoudite. «Le sort du jeune pilote Yassine Bahti reste ainsi inconnu, selon les communiqués laconiques des FAR qui ne peuvent rien confirmer en l’absence de preuves matérielles», indique Al Ahdate Al-Maghribia, s’interrogeant toutefois sur le "sort" des informations qui auraient été échangées entre le pilote au moment où il survolait la région de Saâda et le poste de commandement, basé en Arabie Saoudite.
Akhbar Al Yaoum révèle, pour sa part, que le père du pilote, Noureddine Bahti, aurait reçu un appel de la part de «parties officielles» l’informant qu’il était possible de localiser la position de son fils et qu’elles se tenaient prêtes à le tenir informé de tous les développements.
Revenant sur la disparition du F16, dimanche 10 mai, Noureddine Bahti révèle avoir appris la nouvelle via un ami de son fils, le lendemain de l’incident, lundi 11 mai. «Un ami de mon fils m’appelle au téléphone pour m’annoncer la disparition d'un F16 marocain au Yémen, laissant entendre qu’il se pourrait que le pilote de l’appareil soit mon fils Yassine», confie le père à Akhbar Al Yaoum.