Ayman Fikri s’est rendu coupable d’actes de violence à l’encontre des forces de l’ordre en les caillassant. Certains d’entre eux avaient même subi de blessures graves ayant nécessité leur transfert à l’hôpital militaire de Rabat. Il est également accusé de destruction de biens publics et privés et d’incitation à la haine. Il a été arrêté et placé en garde à vue en attendant qu’il soit déféré devant la justice pour répondre de ses actes.
Gravement malade (il serait atteint d’un cancer du sang), il a demandé à être poursuivi en état de liberté. Le Parquet n’a pas tardé à donner une suite favorable à sa requête. Le procureur d’Al Hoceima a ordonné, hier mercredi 31 mai, sa libération afin qu’il puisse suivre son traitement et recevoir les soins appropriés.
El libérant Ayman Fikri, en dépit des lourdes charges toujours retenues contre lui, "le Parquet donne la preuve de son respect de la dignité humaine et de la garantie d’un procès juste et équitable", commente un avocat.
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Né en 1994, Ayman n'est autre que le cousin du défunt Mohcine Fikri, le poissonnier broyé accidentellement dans une benne à ordures. Il s’est illustré depuis, par son hostilité à l’égard des institutions et des symboles de l’Etat. Au point de s'imposer comme un des leaders du Hirak, mais au risque de faire fi de la loi et des règles en vigueur.