Les débats autour du projet relatif au transfert des pouvoirs et attributions du ministère public au procureur général du roi près la Cour de cassation ont révélé un manque de coordination entre les groupes parlementaires de la majorité gouvernementale au Parlement et, surtout, l’appétit aiguisé des députés de la Lampe dans leur ambition de faire main basse sur le circuit législatif. Ce constat a été confirmé au niveau de la commission de la Justice à la Chambre des représentants, lors de la présentation du projet de loi en question. En effet, tous les groupes parlementaires ont adopté la version du projet de loi que le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar, avait déposée sans tenir compte des amendements que la majorité gouvernementale avait proposés, à l'exception des députés de la Lampe, soutenus par ceux du Livre.
Le quotidien Assabah affirme ainsi, dans son édition de ce vendredi 21 juillet, que les députés du Rassemblement national des indépendants (RNI), de l’Union constitutionnelle (UC), du Mouvement populaire (UC) et de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) n’ont pas pris en compte les amendements de la majorité gouvernementale et annoncé leur intention de valider la version proposée par le ministère de la Justice. Chose qui a provoqué un isolement du groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement (PJD), qui se serait retrouvé seul sans le soutien des députés du Parti du progrès et du socialisme (PPS).Et, pour sauver la face, les députés de la Lampe ont opté pour l’abstention lors du vote de ce projet de loi relatif au transfert des pouvoirs et attributions du ministère public au procureur général près la Cour de cassation.