S’exprimant, dans la soirée de mardi, lors de l’émission Point à la ligne de la SNRT, le numéro un du PPS a estimé qu’un plafonnement des prix du carburant, que son parti a régulièrement réclamé, aurait contribué à freiner l’envolée des prix de certains produits de large consommation sans «en arriver à la paupérisation d’une partie de la société.
Pourtant, ce gouvernement a réalisé depuis 2021 d’importantes recettes fiscales et autres qui se sont chiffrées à 50 milliards de dirhams. L’exécutif en a reconnu 38 milliards de dirhams», a-t-il affirmé.
Nabil Benabdallah a également égrené les dix promesses que le gouvernement n’a jusqu’à présent pas tenues. A titre d’exemple, il a cité la faiblesse du taux de croissance, le déficit en matière d’emploi, «seuls 24.000 emplois créés en 2022 au lieu des 100.000 promis. On est très loin du million de personnes que le gouvernement voulait faire sortir de la précarité». Autre remontrance «le taux d’employabilité de la femme a régressé à16%», a rappelé le chef de l’ancien parti communiste marocain qui juge ce taux faible.
Lire aussi : Nabil Benabdallah: «Le gouvernement refuse de nous écouter pour mettre fin à la flambée des prix»
Lors de cette émission TV, il lui a été rappelé «l’erreur» de la libéralisation des prix des hydrocarbures, mesure qui a été décidée lorsque le PPS faisait partie du gouvernement à majorité PJD durant son mandat de 2018. Et à l’ancien ministre de l’Habitat de rétorquer: «le gouvernement ne doit pas mener sa politique en regardant dans le rétroviseur, cette tactique n’est qu’un leurre. Ils oublient (le RNI) qu’ils étaient dans ce gouvernement Benkirane, et qu’ils dirigeaient, à l’époque, le ministre de l’Economie et des finances».
Il s’est par ailleurs déclaré «surpris» du silence de l’actuel gouvernement qui «ne parle plus du nouveau modèle de développement, ni de la lutte contre la rente, ni de la promotion des droits de l’Homme».
Dur dans son appréciation, Nabil Benabdallah, dont le parti compte 24 députés au sein de la Chambre des représentants, estime que le gouvernement actuel «est politiquement faible».