Inflation: Nabil Benabdallah reproche au gouvernement son refus de plafonner les prix des carburants

Nabil Benabdallah.

Nabil Benabdallah, SG du PPS. DR

Le 29/03/2023 à 13h04

VidéoSi le gouvernement d’Aziz Akhannouch avait eu «l’audace» de plafonner les prix des hydrocarbures à un moment donné, l’impact de l’inflation sur les ménages marocains n’aurait pas été aussi fort a déclaré Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS, opposition).

S’exprimant, dans la soirée de mardi, lors de l’émission Point à la ligne de la SNRT, le numéro un du PPS a estimé qu’un plafonnement des prix du carburant, que son parti a régulièrement réclamé, aurait contribué à freiner l’envolée des prix de certains produits de large consommation sans «en arriver à la paupérisation d’une partie de la société.

Pourtant, ce gouvernement a réalisé depuis 2021 d’importantes recettes fiscales et autres qui se sont chiffrées à 50 milliards de dirhams. L’exécutif en a reconnu 38 milliards de dirhams», a-t-il affirmé.

Nabil Benabdallah a également égrené les dix promesses que le gouvernement n’a jusqu’à présent pas tenues. A titre d’exemple, il a cité la faiblesse du taux de croissance, le déficit en matière d’emploi, «seuls 24.000 emplois créés en 2022 au lieu des 100.000 promis. On est très loin du million de personnes que le gouvernement voulait faire sortir de la précarité». Autre remontrance «le taux d’employabilité de la femme a régressé à16%», a rappelé le chef de l’ancien parti communiste marocain qui juge ce taux faible.

Lors de cette émission TV, il lui a été rappelé «l’erreur» de la libéralisation des prix des hydrocarbures, mesure qui a été décidée lorsque le PPS faisait partie du gouvernement à majorité PJD durant son mandat de 2018. Et à l’ancien ministre de l’Habitat de rétorquer: «le gouvernement ne doit pas mener sa politique en regardant dans le rétroviseur, cette tactique n’est qu’un leurre. Ils oublient (le RNI) qu’ils étaient dans ce gouvernement Benkirane, et qu’ils dirigeaient, à l’époque, le ministre de l’Economie et des finances».

Il s’est par ailleurs déclaré «surpris» du silence de l’actuel gouvernement qui «ne parle plus du nouveau modèle de développement, ni de la lutte contre la rente, ni de la promotion des droits de l’Homme».

Dur dans son appréciation, Nabil Benabdallah, dont le parti compte 24 députés au sein de la Chambre des représentants, estime que le gouvernement actuel «est politiquement faible».

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 29/03/2023 à 13h04

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Une mesure simple et efficace pour maintenir les taux d’inflation à un niveau très faible : c’est le plafonnement des prix des carburants par l’Etat, comme ce fût par le passé. Existe-t-il une volonté politique pour l’appliquer ? C’est toute la question…

Le plafonnement des prix des carburants par l’Etat avait l’avantage de maintenir les taux d’inflation à un niveau très faible : tout le monde en profité. Par contre, la supposée libéralisation des prix de l’énergie par le gouvernement PJD a eu comme conséquence le maintien des prix élevés à la pompe, malgré leur baisse sur les marchés internationaux. Elle a profité à une extrême minorité qui monopolise ce secteur et tout ceci a entrainé une inflation insupportable pour le citoyen lambda et une accentuation des disparités sociales qui se font ressentir jusqu’à l’heure actuelle. Cette libéralisation des prix de l’énergie n’est pas une mesure irréversible, et si la volonté politique existe, le gouvernement devrait imposer le plafonnement des prix des carburants dans l’intérêt général du pays.

N’importe quoi ! Le monde entier est dans le pétrin et on vient reprocher au gouvernement de ne pas plafonner le prix de la matière la plus volatile sur le marché planétaire. Pourquoi ne pas avoir fait ça pour l’immobilier dans les années passées lorsqu’il n’y avait aucune crise dans le monde ?

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