Staffan de Mistura sera au Maroc. Ce sera demain samedi 2 juillet 2022 à Rabat. Ce déplacement concerne uniquement le Maroc et il ne s’agit pas d’une tournée dans la région, précisent des sources concordantes contactées par Le360. Objectif de la visite de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara: amorcer à nouveau le dialogue autour des Provinces du Sud en vue d’un règlement politique et négocié du conflit. Il est à ce propos question que de Mistura se rende également à Laâyoune, chef-lieu des Provinces du Sud.
L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU devait entreprendre cette visite régionale en mai dernier mais, pour diverses raisons, son voyage a été reporté. Staffan de Mistura avait également suspendu ses activités ces derniers temps après avoir contracté le virus du Covid-19, apprend-on.
Staffan de Mistura a été nommé à son poste par le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, en novembre 2021. En janvier 2022, il avait effectué une première tournée dans la région en se rendant au Maroc, en Mauritanie, en Algérie et à Tindouf, au sud-ouest algérien, une zone qui abrite les séparatistes du Polisario, un mouvement entretenu, armé et financé par le régime militaire d’Alger.
Staffan de Mistura aura fort à faire pour ramener l’Algérie à la table des négociations. Ce pays se déclare simple observateur et se cache derrière cet alibi pour bloquer le processus de règlement du conflit sur le Sahara marocain. Ceci, alors que dans les faits, il est désormais évident que le voisin de l’Est est, avec le Maroc, le principal interlocuteur sur cette question.
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Alger, pour ne citer que l’évènement le plus récent, a manifesté de plusieurs manières sa colère quant à la nouvelle position espagnole en faveur du plan marocain d’autonomie des provinces sahariennes. Une des démonstrations de cette attitude a été la suspension du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération entre Alger et Madrid.
La résolution 2602 du Conseil de sécurité de l’ONU ne s’y trompe d’ailleurs pas puisqu’elle pointe Alger comme partie prenante au conflit. On s’en souvient, le régime algérien avait en octobre dernier rejeté cette même résolution, annonçant qu’il ne participerait pas à ces tables rondes. Si elle persiste dans son refus, la junte aura à assumer ses responsabilités devant l’ONU et la communauté internationale et donnera une preuve de plus qu’elle constitue l’obstacle majeur à toute résolution d’un conflit artificiel motivé par la volonté des caporaux de fragiliser le Maroc.