Les conseillers de la Fédération de la gauche démocratique (FGD), dans la commune de Rabat, ont dénoncé la décision de leurs homologues du PJD de boycotter deux séances du Conseil de la ville. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 11 décembre, que c’est la première fois qu’un parti qui dirige le Conseil boycotte les travaux de la session de février. Le conseiller de la FGD, Omar El Hayani, a qualifié de puéril et d’irresponsable le comportement des élus du PJD. C’est ainsi, ajoute-t-il, que les frères du maire Mohamed Seddiki ont zappé les séances du 3 et 9 février, empêchant d’atteindre le quorum et sachant qu’ils détiennent 39 sièges sur 86.
Autant dire, poursuit le même intervenant, que cette «désobéissance» des islamistes semble bien incongrue en ceci qu’elle entrave la bonne gestion du Conseil et affecte les intérêts des citoyens. Faisant allusion à un différend qui oppose le PJD au wali de la région, El Hayani ne mâche pas ses mots: «Celui qui veut adresser des messages aux autorités doit s’exprimer clairement à travers une opération de vote ou la publication d’un communiqué politique, au lieu de se cacher derrière des insinuations inaudibles». Ce qui est étonnant dans le comportement des conseillers islamistes, poursuit l’élu gauchiste, c’est qu’ils commencent par s’opposer à certaines décisions avant de les approuver lors des séances suivantes, quel que soit le nombre des membres présents.
Le quotidien Assabah rapporte que ces comportements risquent de se répéter lors de la session prévue le 15 février, où plusieurs points à l’ordre du jour seront votés dont celui, contesté par certains conseillers, de donner le nom d’Abdelkrim El Khatib à une artère du quartier Riad. Il faut rappeler que les «frères» du maire Seddiki avaient boycotté la première réunion de la session extraordinaire tenue le 21 janvier avant de se rétracter lors de la deuxième séance, où ils ont approuvé tous les points proposés par le wali de la région. Le conseiller de la FGD considère que le comportement du groupe du PJD relève de l’absurdité politique et donne une image négative des élus dans la gestion de la chose publique.
Sinon, dit-il, comment expliquer le maintien de la fermeture du nouveau parking de Rabat en attendant sa gestion par une société privée, sachant qu’il existe une société publique, «Rabat Parking», chargée de la gestion déléguée? Comment expliquer, encore, la décision de créer deux parkings souterrains sur le boulevard Mohammed V, sachant que cette zone dispose déjà de 6 parkings réalisés ou en cours de réalisation, conclut le conseiller de la FGD, Omar El Hayani.