Des inspecteurs de l’administration territoriale ont ciblé, les 13 et 14 juillet, des communes du Moyen Atlas où des projets financés dans le cadre de l’Initiative nationale du développement humain (INDH) n’ont pas été réalisés conformément aux cahiers des charges et à l’esprit de l’INDH. En plus des dysfonctionnements ayant fait l’objet de réclamations des populations locales et des acteurs de la société civile, certains projets ont été exploités à des fins purement électorales et politiques.
Ainsi, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce mardi 18 juillet, une équipe, composée de six enquêteurs de l’Inspection générale de l’administration territoriale et de la gouverneure coordinatrice de l’INDH, Nadira El Guermaî, s’est rendue dans la commune de Oued Ifrane, présidée par l’ancien ministre de la Jeunesse et des sports, Mohamed Ouzzine, et au conseil provincial de la ville d’Ifrane, dirigé par l’actuel secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, chargé des Eaux et forêts et du développement rural, Hammou Ouhalli.
Les sources du quotidien précisent que la mission de l’équipe d’inspection est de passer au peigne fin la gestion du fichier des fonds de l’INDH au niveau des deux collectivités territoriales et d’établir un rapport sur le bilan des projets financés dans le cadre de l’INDH. Le déplacement de l’équipe d’inspection au Moyen Atlas, intervenu après une tournée dans les communes situées dans les villes d’Er-Rachidia, Ouarzazate et Zagora, a été effectué sur instruction du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit. Les mêmes sources précisent que le ministre de l’Intérieur a réagi aux réclamations provenant de ces communes, faisant savoir que des projets de l’INDH sont mal gérés et d’autres exploités à des fins politiques.
Enfin, rappelle le quotidien, les fonds alloués par l’Etat à l’Initiative nationale du développement humain ont été chiffrés, entre 2005 et 2016, à environ 25 milliards et 900 millions de dirhams, alors que le budget réservé à la lutte contre la pauvreté est de l’ordre de 40 milliards de dirhams. Mais, en dépit de ces budgets conséquents, le Maroc a été classé au 123e rang sur 138 pays par les Nations unies, en matière de développement humain.