Sous le titre "Ould Errachid et Chabat échangent des accusations", Assabah nous apprend, dans sa version du mercredi 5 avril, que le leader istiqlalien a frôlé l'humiliation quand des partisans de Hamdi Ould Errachid lui ont refusé, lundi, l'accès à son bureau au siège de l'Istiqlal, sis à Bab el Had, dans le centre-ville de Rabat.
Hamdi Ould Errachid est l'un des piliers du Comité exécutif. Il est le maire de Laâyoune, ville fortement représentative au sein du Conseil national, le Parlement de l'Istiqlal. La crise entre les deux hommes, ou les deux tendances qu'incarnent les 14 membres du Comité exécutif, est montée d'un cran samedi, jour où le siège du parti a été le théâtre de violentes échauffourées. Les parties en sont venues aux mains, saccageant même les équipements de la grande salle de réunion.
Au lendemain de ces actes de vandalisme, des informations, vite démenties de sources proches de Chabat, ont laissé entendre que ce dernier avait été interdit d'accès au siège du parti, sous contrôle des partisans de Ould Errachid . L'ancien maire de Fès aurait été "contraint de se replier" vers le siège de l'UGTM, le bras syndical du parti situé dans les environs du centre-ville de Rabat, selon les rumeurs rapportées par le quotidien. Des sources proches de Hamid Chabat ont minimisé les séries d'incidents.
A noter que 14 membres du Comité exécutif ont fait endosser la responsabilité des violences survenues lors de la réunion des organisations parallèles de l'Istiqlal à des partisans de Hamid Chabat. Ces accusations figurent dans un communiqué signé par, outre Hamdi Ould Errachid, Abdessamad Kayouh, Mohamed Ansari, Noureddine Médiane, Mohamed Saoud et Abdessalam Labar.
Le journal Assabah s'etonne, par ailleurs, du silence d'Abelouahed el Fassi, fils de feu Allal el Fassi, fondateur charismatique de l'Istiqlal. Il est, en effet, resté à distance de la crise qui ébranle le parti alors même qu'il est, pourtant, le grand perdant du 16e Congrès qui a facilité la montée de Hamid Chabat.