Les deux anciens ministres dans les gouvernements Jettou et El Fassi, Karim Ghellab et Ahmed Toufiq Hejira, ne se sont finalement pas présentés devant la Commission disciplinaire de leur parti. Toufiq Hejira, président du Conseil national de l’Istiqlal et Karim Ghellab, membre du Comité exécutif, se sont contentés d’envoyer une lettre au Conseil qui s’est réuni pour statuer sur leur cas, mardi dernier.Quant à l’ancienne ministre de la santé, Yasmina Badou, également concernée par cette décision, elle devait passer devant la Commission ce mercredi, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du jeudi 26 janvier.
Pour justifier leur absence, les deux dirigeants ont invoqué l’obsolescence des griefs qui leur sont reprochés. En effet, estiment les deux anciens ministres, si la raison de leur passage devant la Commission disciplinaire est liée à leur réaction aux déclarations de Hamid Chabat sur «la marocanité de la Mauritanie», il n’y a plus lieu de les faire comparaître devant la Commission, le parti lui même leur ayant donné raison, plus tard, en désavouant les propos du secrétaire général et en présentant officiellement ses excuses sur les colonnes du journal Al Alam.
Les trois anciens ministres, également dirigeants du parti, ont sévèrement critiqué, dans des communiqués individuels, les déclarations de Hamid Chabat concernant la Mauritanie, rappelle le journal. Les trois hauts cadres du parti, rappelle encore le quotidien, avaient auparavant contribué à la rédaction du fameux communiqué du Comité exécutif dans lequel les amis de Hamid Chabat s’en sont pris durement aux ministère des Affaires étrangères. A cause de ce communiqué, le secrétaire général s’est attiré les foudres d’autres dirigeants du parti dont, notamment, celles de Adil Douiri.
D'après le journal, les Istiqlaliens continuent à croire que la réaction des trois anciens ministres, également membres du Comité exécutif, leur a été dictée par des parties étrangères à leur formation. Il faut rappeler que les dirigeants en question ont depuis longtemps pris leurs distances avec la Direction du parti. Héjira, Ghellab et Badou, entre autres cadres, ne participent presque plus aux réunions du Comité exécutif et ont boycotté les dernières réunions du Conseil national, dont Taoufiq Hejira est pourtant le président.