Devant une centaine de militants réunis au siège du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat s'offre ainsi une occasion pour fournir à ses opposants, notamment ceux du Comité exécutif, des arguments de dernière minute prouvant que la conduite du parti a subi effectivement des revers lors des dernières échéances électorales mais en raison d'éléments exogènes liés à la fraude, à la pression et à la rupture de l'alliance avec le PAM notamment.
Dans son exposé, Hamid Chabat a dressé un bilan d'étape sans reconnaitre une responsabilité directe dans la gestion, jugée "catastrophique" par ses adversaires, du processus électoral.
Dans les coulisses du Conseil national du parti de l'Istiqlal, on estimait samedi que le prochain Congrès anticipé du parti, prévu en décembre, offrira une sortie "dans la dignité" de Chabat.
Ce dernier a entrepris cette semaine une tournée dans plusieurs villes du royaume dans une tentative de convaincre des partisans au sujet de son bilan qu'il qualifie de "positif". Mais, au sein du parti, on estime que le "repositionnement de l'Istiqlal sur la scène politique passe impérativement par le départ de Chabat".
Les travaux du CN seront marqués par la formation d'une commission chargée de préparer le prochain Congrès du parti. La course pour le poste du SG du parti est presque lancée et la bataille entre les postulants s’annonce rude.