C’est consternant. Les Istiqlaliens de la capitale économique du pays ont terni l’image de la Balance lors des congrès provinciaux, tenus le week-end à Casablanca, dans le cadre des préparatifs pour le congrès national du parti, reporté à plusieurs reprises. En effet, trois assemblées provinciales du parti ont failli tourner au drame à Hay Hassani, Ben M’sik et Moulay Rachid. Les scènes de violence ont été le dénominateur commun de tous ces congrès provinciaux où des membres du parti en sont arrivés aux mains, tandis que d’autres ont recouru aux agents de sécurité, assistés par des chiens pour se défendre, et que certains faisaient appel à des huissiers de justice pour dresser des procès verbaux, brandissant la menace de saisir la justice.
Les convocations adressées aux militants étaient entachées d’irrégularités, fait par ailleurs remarquer le quotidien Assabah dans son édition de ce mardi 12 septembre. Dans une déclaration au quotidien, Aziz Moumen, secrétaire de la section locale du parti à Ben M’sik, affirme que «ces manœuvres ont dévoilé la feuille de route tracée pour l’organisation du prochain congrès de l’Istiqlal, sans respect des statuts du parti, notamment des articles 92, 94, 95 et 96». De même, relève-t-il, des commissions préparatoires ont été écartées et des étrangers ont été invités, lors même qu'ils n'ont aucun statut au sein du parti. Et de préciser que des recours ont été déposés devant le président de la commission préparatoire du congrès national du parti.
Le même constat dressé par Aziz Moumen à Ben M’sik a été fait dans la préfecture de Moulay Rachid où Yasmina Baddou, coordonatrice régionale du parti à Casablanca, a été malmenée et injuriée par des militants de la section provinciale du parti. Le même scénario s'est reproduit à Hay Hassani. Autant dire que les Istiqlaliens de Casablanca iront au congrès national en rangs dispersés, sur fond de disputes, d’échanges d’accusations et en se regardant en chiens de faïence.