Alors que la tension entre les deux piliers de la coalition gouvernementale, en l’occurrence l’Istiqlal et le PJD, semble s’être estompée, Al Alam tire sur le chef du gouvernement en publiant dans son numéro de ce mardi 4 juin une chronique incisive sur Abdelilah Benkirane.
Aux yeux de l’auteur, le chef du gouvernement se trouve "dans une position qui est loin d’être enviable". Et d’expliquer que "d’un côté, il y a sa maladresse constatée à assurer son rôle de chef du gouvernement, et à tenir ses promesses électorales... De l’autre, il y a son incapacité à maintenir sa majorité gouvernementale et sa coalition".
Ego démesuré
Al Alam note que "nombre d’observateurs politiques se sont demandé comment un chef d’un gouvernement constitué de quatre partis se permet de snober l’un de ses alliés et de faire la sourde oreille en dépit des nombreux appels, des conseils et des recommandations de son associé politique". L’auteur poursuit sa tirade en parlant de "l’égo démesuré" du parti" de la lampe. Et d'ajouter que le "PJD se croit le seul parti politique nationaliste, démocratique et populaire au Maroc". Pour Al Alam, le chef du PJD "contourne les élus et les représentants de la nation pour s’adresser directement au peuple, oubliant qu’il fait partie d’un gouvernement élu et non d’un parti unique au pouvoir".
Cette chronique de Al Alam résonne comme la reprise des hostilités entre les deux partis. L’Istiqlal s'acharne-t-il à décrédibiliser Benkirane et son parti ? Tout porte à le croire. Même si, de part et d’autre, on avance ses pions sur l’échiquier politique avec beaucoup de prudence. L’article à la Une de Assabah de ce mardi résume assez bien la politique suivie de part et d’autre : "Un calme prudent".