Italie: expulsion de quatre imams marocains pour "extrémisme"

dr

Revue de presseKiosque360. Les services de sécurité ont trouvé en leur possession des enregistrements-vidéos incitant à «combattre les ennemis de l’islam».

Le 11/12/2015 à 22h47

Le ministère de l’Intérieur italien vient de mettre à exécution sa décision d’expulser quatre imams marocains suspectés de « radicalisation». Dans le cadre de leur enquête qui visait un Irakien soupçonné de faciliter l’entrée en Italie de onze extrémistes, à Bari dans le sud du pays, les services de sécurité ont trouvé en possession des Marocains renvoyés des enregistrements vidéos incitant à «combattre les ennemis de l’islam». Ils sont accusés d’appartenir à une cellule radicale qui préparait un attentat contre le pape François.

Les autorités italiennes ont décidé de les «expédier» vers le Maroc, conformément à la décision du ministère de l’Intérieur qui veut que toute personne arrêtée dans le cadre du terrorisme doit être remise aux autorités de son pays d’origine.

Selon les sources du journal, le suspect irakien aurait falsifié des passeports pour permettre à des extrémistes originaires de plusieurs pays (Maroc, Pakistan, Egypte et Turquie) d’entrer en Italie pour commettre des attentats terroristes. Le mis en cause a été relâché l’année dernière après avoir purgé dix ans de prison suite à son implication dans une affaire de «terrorisme international».

Le journal rappelle que ce n’est pas la première fois que les autorités italiennes expulsent des Marocains. En mars dernier, un autre imam a connu le même sort suite à son accusation de «menacer l’ordre public italien ». A noter que l’Italie a relevé son niveau d’alerte à son plus haut niveau depuis les attentats de Paris.

Par ailleurs, le journal rappelle les chiffres alarmants révélés récemment par Mohamed Hassad, ministre de l’Intérieur, sur le nombre de Marocains qui roulent pour des réseaux terroristes. Ainsi, pas moins de 1.505 Marocains, dont 225 anciens détenus dans le cadre d’actes terroristes, seraient des membres actifs des organisations terroristes. Près de la moitié, 719 précisément, combattrait sous les couleurs du prétendu "Etat islamique".

Par Ahmed Adoua
Le 11/12/2015 à 22h47