«La résolution votée le 29 avril place le Maroc dans une position de reprendre les négociations avec les Nations Unies avec une certaine sérénité et, pourquoi pas, avec confiance», a souligné l’expert belge Jean Bole dans une déclaration relayée par la MAP.
Jean Boole, qui rappelle que les déclarations inopportunes de Ban Ki-moon étaient derrière la réduction par les autorités marocaines de la composante civile de la MINURSO, estime que le vote du Sénégal et de l’Egypte et l’abstention de l’Angola sont révélateurs «d'une nouvelle compréhension des Africains du conflit du Sahara».
«Décomplexés par rapport aux idéologies d'un autre âge, les jeunes dirigeants africains ont une autre lecture de ce conflit né de la décolonisation. Sa fin passe par l'intégration du Sahara dans une économie marocaine dynamique, au sein d’un Maghreb uni et fort. C'est là où se trouvent les aspirations des populations sahraouies», a souligné l’expert belge.
Il a ajouté que la déstabilisation de la zone Sahélo-Saharienne menace des pays comme la Mauritanie et le Sénégal. Le choix de ce dernier pays va dans le sens des interpellations internationales quant aux risques de l'expansion géographique des réseaux criminels et extrémistes dans cette zone. Et de noter que «dans le futur, le Conseil de sécurité et tous les protagonistes, pour le règlement pacifique de la question du Sahara devraient tenir compte des évolutions nouvelles».
Le Maroc a estimé, vendredi, que la dernière résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara constitue «un revers cinglant pour toutes les manœuvres du Secrétariat général de l’ONU».
A travers cette résolution, le Conseil de sécurité «tranche avec toutes les tentatives de changement du mandat de la MINURSO et de son élargissement à des missions non-convenues et à des actions étrangères à sa raison d’être», a affirmé le ministère des Affaires étrangères et de la coopération dans un communiqué.