Abdelali Hamieddine, membre de la direction du PJD, n’a pas eu le temps de savourer son sacre électoral : membre de la Chambre des conseillers et dirigeant du groupe parlementaire du PJD au sein de la même Chambre. Hier mardi, juste avant l’élection du président de la deuxième chambre, près de 120 personnes ont manifesté devant le Parlement pour protester contre son entrée à l’Hémicycle. Il s’agit des proches et amis de Mohamed Aït Eljid (alias Benaissa), étudiant gauchiste assassiné en 1993 près du campus universitaire Dhar Mehraz de Fès.
Une affaire dans laquelle le nom de Abdelali Hamieddine a toujours été cité et qui lui avait même valu des poursuites en justice. D’ailleurs, à la fin de cette manifestation, où les amis et proches d’Aït Eljid ont demandé à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire, le frère de la victime a adressé une lettre au chef du gouvernement. Dans cette missive dont Le360 détient une copie, El Hassan Aït Eljid demande à Abdelilah Benkirane, en sa qualité de chef de l’Exécutif, d’établir toute la vérité sur cet assassinat vieux de plus de 20 ans et que toutes les personnes impliquées rendent compte de leur méfait.
Au moment des faits (février-mars 1993), l’étudiant Abdelali Hamieddine était membre du noyau d’étudiants qui allait déboucher sur l’Organisation du renouveau estudiantin marocain (OREMA, organisation estudiantine du PJD). En plus de l’actuel dirigeant PJD, Omar Mouhib, membre d’Al Adl Wal Ihssane, a été arrêté et jugé après plus d’une décennie de cavale. Il purge toujours une peine de prison à Fès.