Faire sortir Brahim Ghali, chef du Polisario, d'Espagne de la même manière qu'il y a été admis, suivant le même procédé, serait un choix pour le statu quo et l'aggravation de la crise. C'est ce qu'a affirmé Karima Benyaich, ambassadrice du Maroc En Espagne, ce vendredi 21 mai.
La grave crise actuelle entre Madrid et Rabat, suite à l’accueil en catimini sur le sol espagnol du chef des séparatistes du Polisario sous une fausse identité, constitue un test de la fiabilité et de la sincérité du discours véhiculé depuis des années, en faveur du bon voisinage et du partenariat stratégique qui ont toujours prévalu entre les deux pays, a relevé la diplomate dans une déclaration à des médias espagnols.
Lire aussi : Nasser Bourita: «Rabat n'accepte pas les tentatives de Madrid d’occulter la véritable origine de la crise»
Cette crise représente également un test pour l'indépendance de la justice espagnole, "en laquelle nous avons confiance", ainsi que pour l'état d'esprit des autorités espagnoles quant à leur volonté d'opter pour le renforcement des relations avec le Maroc ou de coopérer avec ses ennemis, a souligné Karima Benyaich.
L'Espagne a disgracieusement opté pour l'opacité, en manœuvrant derrière le dos du Maroc, et ce en accueillant et en protégeant ce criminel et bourreau, en invoquant des considérations humanitaires, ce qui constitue une offense à la dignité du peuple marocain, a-t-elle dit.
Lire aussi : «Le Maroc attend de l’Espagne des actes», affirme une source diplomatique
Face à la grave crise actuelle avec l'Espagne, le Maroc ne cherche aucune faveur ou complaisance, a-t-elle soutenu, faisant savoir que le Royaume demande seulement le respect de l'esprit du partenariat stratégique le liant à l'Espagne et l’application du droit espagnol.
En effet, la personne à qui l'Espagne a permis l’entrée sur son territoire avec un faux passeport et sous une identité usurpée, est poursuivie par la justice espagnole pour crimes contre l'humanité, graves violations des droits de l'homme et viol, a-t-elle rappelé, notant que ses victimes sont de nationalité espagnole et que certains des actes qui lui sont reprochés ont été commis sur le sol espagnol.