Kénitra: Rabbah traîne son prédécesseur à la mairie en justice

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Revue de presseKiosque360. Mohamed Talmoust, ancien maire de Kénitra, fait l’objet d’une enquête judiciaire concernant l’octroi illégal de lots de terrain à des personnalités influentes. L’enquête intervient suite à une plainte de l’actuel maire, le PJDiste Aziz Rabbah.

Le 18/06/2015 à 23h37

Le service préfectoral de la police judiciaire de Kénitra a récemment convoqué Mohamed Talmoust, ex-maire de la ville, pour l’interroger quant à une affaire de cession illégale de coûteux lots de terrain à des personnalités influentes de son entourage. C’est ce que rapporte Al Massae dans son édition de ce vendredi 19 juin. Le journal explique que cette convocation fait suite à une plainte déposée par l’actuel maire PJDiste, Aziz Rabbah, et portant sur les graves dysfonctionnements qui ont émaillé la distribution de lots de terrain du lotissement «Lahdada».

En début de semaine, révèle le quotidien, Mohamed Talmoust a été vu, malgré ses tentatives de passer inaperçu, accédant aux locaux de la PJ pour répondre des accusations portées contre lui. Cet ancien maire de Port Lyautey aurait cédé lesdits lots de terrain, en faisant fi de tous les critères légaux devant encadrer ce type d'opération, à des personnalités de la ville, soit des magistrats, des gradés de la police, des agents d’autorité, des élus, ainsi que des notables et des journalistes. Ces derniers avaient pour la plupart érigé des villas sur ces lots de terrain, tandis que d’autres en ont carrément profité pour construire des immeubles.

L’heure des comptesMais, à en croire Al Massae, Mohamed Talmoust n’est pas la seule personnalité politique à être citée dans cette affaire. L’enquête de la PJ concerne également l’USFPiste Omar Boumkess, qui avait pris l’intérim à la mairie pendant un certain temps, et un élu du PJD toujours en exercice. Il ne s’agit d'ailleurs pas de la première mésaventure de Mohamed Talmoust qui est passé par plusieurs formations politiques avant de revenir à l’Istiqlal, il y a quelques semaines. Cet ancien maire de Kénitra, à l'époque où il portait les couleurs du PPS, avait été condamné à la prison ferme suite à une affaire de fraudes électorales.Kénitra renforce aussi, ce faisant, sa réputation de ville à scandales, comme tant d’autres villes où le foncier aiguise les appétits des uns et des autres. 

Par Fatima Moho
Le 18/06/2015 à 23h37