Au moment où des dizaines de détenus salafistes ont procédé à une remise en cause en prison et pu être graciés ou espèrent l’être prochainement, d’autres ont choisi d’aggraver leurs cas en se mettant à dos d’autres accusations qui risquent de prolonger leur séjour derrière les barreaux. C’est ce qui est arrivé à la prison de Kénitra où six détenus sont actuellement poursuivis, devant la Cour d’appel de Rabat, pour apologie du terrorisme.
A en croire Al Akhbar, dans sa livraison de ce week-end des 2 et3 avril, il s’agit de six détenus purgeant des peines allant de deux à cinq ans pour terrorisme. Ils sont actuellement en jugement devant la Cour d’appel pour apologie du terrorisme après s'être félicités des attentats de Paris, le 13 novembre 2015. Et d’après ce que rapporte Al Akhbar, les faits sont accablants pour eux. Le jour des attentats, en suivant ce triste événement sur la deuxième chaîne publique, ils ne se sont pas empêchés de laisser éclater leur joie en présence des autres détenus et des fonctionnaires de la prison.
D’ailleurs, quand les enquêteurs de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) s’étaient rendus à la prison de Kénitra, ils avaient recueilli des témoignages concordants: ceux de deux gardiens et celui d’un commandant-chef de détention.
L’un des six détenus serait d’ailleurs un fervent adepte des idées de Daech et ne le cacherait pas.
Leur sort, rappelle Al Akhbar risque d’être similaire à celui d’un jeune condamné cette semaine pour apologie du terrorisme. Habitant la banlieue de Mohammédia, il ne cachait pas sa sympathie pour Daech et passait son temps à regarder et diffuser du contenu de propagande terroriste. Il a écopé de deux ans de prison ferme.