Un aveu fracassant vient d’être fait par le général major Khaled Nezzar, ancien ministre algérien de la Défense entre 1990 et 1993. Dans une interview au quotidien Achorouk, l’ex-homme fort de l’Armée nationale de libération (ANP) a déclaré que «le soutien de Mohamed Boudiaf à la marocanité du Sahara était la cause principale de son assassinat» le 29 juin 1992 à Annaba par un officier du Département du renseignement et de la sécurité (DRS, renseignement algérien).
«Le président Boudiaf estimait que le problème créé autour du Sahara n’avait pas lieu de se poser», a précisé le général major Khaled Nezzar, relevant que la position du président Boudiaf, rentré en Algérie en 1992 après un exil à Kénitra au Maroc depuis les années soixante, avait suscité les craintes de l’armée algérienne.