Le mouvement dissident du Polisario, Khat Chahid, pose des conditions à sa participation au congrès extraordinaire du Polisario prévu le 10 juillet prochain pour désigner un nouveau chef du Polisario, en remplacement de Mohamed Abdelaziz, décédé le 31 mai dernier dans une clinique à Rochester, aux Etats-Unis.
Parmi ces conditions, annoncées dans un communiqué diffusé hier par ce mouvement dirigé par Mahjoub Salek (membre fondateur du Polisario), le «sérieux de la commission préparatoire» dudit congrès et la sortie du front de la tutelle algérienne, préalable à une réappropriation par le front de son pouvoir de décision confisqué par le régime algérien.
Par ailleurs, Khat Chahid appelle à l’ouverture d’un «débat national élargi pour redresser la situation» désastreuse héritée des quarante ans de règne de Mohamed Abdelaziz, avec la complicité des autorités algériennes.
Pour rappel, une source officielle marocaine avait qualifié le décès de Mohamed Abdelaziz de "non-événement politique", précisant que cette disparition n'aura aucun impact sur l'évolution du dossier saharien. Un secret de polichinelle: c'est Alger qui décide à la place du Polisario, chambre d'enregistrement des instructions qui lui émanent des locaux du renseignement et du Palais El Mouradia, à Alger.
La sortie de Khat Chahid confirme ainsi cette réalité qui ôte au Polisario, ou ce qu'il en reste, toute crédibilité vis-à-vis de la communauté internationale, à plus forte raison la population séquestrée pendant quarante ans à Tindouf.