Outre ce thème, le ministre marocain de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mehdi Bensaid, a développé, devant une trentaine de ses homologues africains réunis dans un grand hôtel de Salé, le volet de l’industrie cultuelle. Il a estimé que ce secteur, encore au stade de balbutiement sur le continent, doit prendre vite son chemin vers le développement car il contribue à l’essor d’un pays.
La proposition du ministre marocain a été saluée par les conférenciers. Ces derniers ont par ailleurs unanimement applaudi la réussite par le Maroc de l’année africaine de la culture célébrée en 2022-2023 par la ville de Rabat, «capitale de la culture africaine».
Revenant sur l’importance de la jeunesse en Afrique, Mehdi Bensaid a déclaré dans son allocution que les pays africains sont conscients que l’Afrique dispose de «la population la plus jeune au monde avec un chiffre de 400 millions de jeunes âgés de 15 à 35 ans, ce qui fait d’elle une force importante dont dépend l’avenir de l’Afrique».
«Je ne manquerai pas de souligner, a-t-il poursuivi, que nos jeunes brillent partout dans le monde, et ce, dans divers domaines, notamment les sciences, le sport, la culture, l’innovation. Ce qui exige de nous de valoriser le potentiel de nos jeunes Africains.»
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Néanmoins, a-t-il regretté, malgré «cet atout et ce potentiel que représente notre forte jeunesse, nous faisons face à des défis majeurs qui freinent leur épanouissement. Il s’agit, entre autres, des défis liés à la formation et l’insertion professionnelle, à l’accès des jeunes aux technologies de l’information et de la communication, à l’accès à l’emploi dans les milieux rural et urbain».
Mehdi Bensaid a également cité «la paix et la sécurité des jeunes, la faible participation politique, les inégalités de genre et l’immigration». A cet égard, il a demandé aux Etats africains, d’accorder un intérêt à la question de la jeunesse et ce, à travers «l’élaboration de programmes et stratégies nationaux à même de répondre aux besoins et attentes des jeunes et la mise en place des mécanismes pour les soutenir et les encourager à faire face aux défis auxquels ils sont confrontés, et ce, dans la perspective de proposer des solutions réalistes, concrètes et pérennes à leurs problèmes».